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Quand Makri se contredit
MSP
Publié dans Le Soir d'Algérie le 30 - 01 - 2019

Pas une semaine ne passe sans que le nom de Abderrezak Makri soit à l'affiche. L'homme occupe le terrain de manière quasi-permanente, investit tous les espaces lui permettant de s'exprimer et annonce poursuivre sa stratégie en profitant de l'attention médiatique et tribunes publiques qui lui seront offertes durant la campagne pour les élections de 2019.
Abla Chérif - Alger (Le Soir) - Makri surfe pourtant sur une mer très agitée et joue gros cette fois-ci en tentant de trouver une logique à sa candidature pour une présidentielle qu'il qualifiait lui-même de «dangereuse» quelques heures avant de rendre publique sa décision. Cette dernière est même présentée comme étant l'aboutissement naturel du processus dans lequel il s'est engagé depuis un long moment déjà, d'abord pour redonner à son parti la place qui lui échoit, estime-t-il, au sein de la société, et surtout forcer la porte d'un pouvoir avec lequel il entretient des relations ambiguës.
L'épisode de 2014 est loin derrière lui. Le boycott de l'élection de la présidentielle de 2014 et les tentatives de verser son mouvement dans la radicalisation n'ont rien donné. Makri le sait, et n'a d'autre choix que d'avouer son erreur tactique en parlant publiquement de «mauvaise expérience». «Un bon politicien est celui qui tire les leçons de ses mauvaises expériences», lâche-t-il pour expliquer sa démarche. Ou du moins tenter de le faire en reprenant à son compte l'incontournable vieille règle politique : «Comme tout responsable d'un parti aussi important que le MSP qui a un programme politique et une vision, je souhaite évidemment le devenir un jour (Président), c'est une question qui ne se pose même pas car les partis politiques sont appelés à gouverner.» Le président du MSP se lance dans une bataille intervenant dans un contexte «porteur de tous les dangers», selon ses propos. Régulièrement, il évoque «l'opacité, la confusion dans les décisions politiques, la mauvaise gouvernance, le népotisme…» et les conséquences «directes et graves» qui en découlent.
Dans son analyse de la situation, il évoque aussi l'existence de deux forces s'affrontant pour deux projets opposés : «Un cinquième mandat pour Bouteflika ou la nomination d'un candidat au sein du système», dans les deux cas, ce serait, dit-il, mener «le pays vers le chaos». Partant de ces faits, des tentatives de recherche des solutions médianes ont été soumises par le chef du MSP. L'une de ses propositions consiste à entamer un processus devant aboutir à la désignation d'un candidat du consensus entre le pouvoir et l'opposition. L'échec est total. Nullement décontenancé, il tente alors de reformuler son idée et d'obtenir plus de temps pour la concrétiser. Evoquant une nouvelle fois les dangers qui guettent le pays, il propose de mettre en place une période de décantation nécessitant forcément un report de l'élection présidentielle. Cette fois, Makri parvient à semer le doute. Dans le pays, des informations circulent avec insistance au sujet de l'existence d'une certaine volonté de reculer la date de l'échéance électorale. Pour des raisons encore inconnues, un parti membre de l'Alliance présidentielle avance lui la possibilité d'une telle option. Amar Ghoul, président de TAJ, appelle à une conférence nationale du consensus pour trouver une solution aux graves problèmes auxquels fait face le pays. Elle était censée se tenir sous l'égide de Bouteflika et était présentée comme une échéance plus importante que la présidentielle. Dans la discrétion la plus totale, Makri rencontre Saïd Bouteflika et des leaders de partis politiques qu'il tente de rallier à sa stratégie. Nouvel échec. La méfiance règne des deux côtés. Le pouvoir qu'il voulait «aider à partir» n'est pas prêt à céder. Rejet également des partis de l'opposition. Le manque de confiance s'est accentué lors des épisodes de Mazafran I et II. Les initiatives destinées à unir l'opposition ont échoué, le président du MSP ayant été accusé d'avoir entrepris des contacts parallèles avec les autorités. Décontenancé, il procède à un sondage de l'opinion publique pour faire dire les vérités qu'il clame autrement. Mais en face, la machine électorale s'est déjà emballée.
Le corps électoral est officiellement convoqué et Makri met moins de dix jours pour annoncer sa candidature écartant d'une main de fer celle de Aboudjerra Soltani qui avait, lui aussi, fait part de son intention de se présenter. Aux Algériens, il déclare pourtant : «Nous voulions montrer (aux Algériens) que nous ne sommes pas des assoiffés du pouvoir ni par aucun poste de responsabilité, ni privilèges. Ils ont refusé après nous avoir écouté en mettant en avant le sujet du cinquième mandat.» Pour expliquer alors sa candidature, Makri tente un nouvel argumentaire : «Le pouvoir était fort à l'époque. En 2019, nous sommes à la fin de cette époque, nous en sommes convaincus. Certains veulent préparer l'après et entendent le faire en notre absence. Le MSP refuse d'être éloigné de la période de l'après-Bouteflika. Nous refusons que des forces complotent contre nous dans l'ombre pour nous écarter de la compétition, nous avons décidé de ne pas laisser cette ambiguïté nous assassiner.» Dans une autre déclaration, il complète son idée. «Le MSP, dit-il, a les capacités de gérer seul le pays.»
A. C.


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