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Comme si de rien n'était !
Publié dans Le Soir d'Algérie le 03 - 04 - 2019

Le poisson d'avril n'a pas atteint nos côtes, cette année. A moins que la désignation du nouveau gouvernement soit un gros poisson d'avril. C'est de l'ordre du possible. A l'annonce du staff, je n'en croyais pas mes oreilles. La photo de fakhamatouhou sur tout l'écran, la journaliste de notre télévision nationale égrène doucement les noms des nouveaux ministres. Est-ce vrai ? Ce n'est pas une blague de veille d'un premier avril qui, entre nous, serait de très mauvais goût. Vrai ! Nous avons un nouveau gouvernement, sous la houlette d'un nouveau Premier ministre ; il faut tout de suite préciser qu'il n'a plus d'adjoint. Lamamra n'est plus un officiel ; il peut rester en Tunisie que ça ne gênera personne. Je ne connais pas les raisons de son absence sur la liste d'un gouvernement, appelé à gérer « les affaires courantes ». Ou les affaires stagnantes ! Lamamra est débarqué ; Gaïd, le chef des armées, reste à son poste. Curieux, non ? Est-ce pour une certaine stabilité pour l'après un certain 28
avril ? Est-ce la force qui prime dans cette situation ? Le peuple ne saura jamais la réponse. A moins que Gaïd ne crève l'abcès, une bonne fois pour toutes.
Alors, ce gouvernement ? Rien à dire. Oui, je n'ai rien à dire. Il n'y a rien de curieux. Que voulez-vous que je vous dise ? Bedoui a eu toutes les peines de l'Algérie à le former, ce gouvernement, qui – à mon sens – n'a rien de spécial à faire. Sinon occuper des bureaux. Percevoir bien sûr le salaire. Faire comme. Quoiqu'on aurait pu désigner les secrétaires généraux des ministères pour ce faire. Un peu comme les DEC des années 90. Ça aurait pu marcher. Sauf qu'il faut mettre les formes. Bien, on a mis les formes. On a un gouvernement. Un gouvernement de trop, selon moi. Comme le peuple n'a rien à dire, l'Algérie officielle s'est dotée d'un gouvernement. Mais le peuple dira son verdict, certainement, dans la rue. Personnellement, je plains ces nouveaux ministres qui, en vérité, ne sont que des ministres de façade. Personne ne me fera croire qu'ils ont répondu à l'appel de la patrie. Puis, ils n'auront rien à gérer. Le salaire des
fonctionnaires ? Un simple directeur de ministère peut le faire. Puis, ils n'ont aucune politique à mener. Sinon d'occuper un bureau, avec néanmoins le titre. C'est bien ! Pourquoi pas ? me dis-je. On a presque un président. Et presque un gouvernement.
Attendez, attendez, attendez. Il y a une nouvelle du côté d'El Mouradia que l'Algérie populaire attend depuis deux ou trois mandats déjà. C'est-à-dire la démission du Président. A moins que ce soit un poisson d'avril de notre télévision nationale ! Celle-ci n'a pas assez d'humour pour ce faire. Ni assez de culot pour oser le faire. Bouteflika donc s'en ira avant le 28 avril ! J'espère que d'ici là, l'Algérie populaire aura à connaître les tenants et les aboutissants de la transition. Parce qu'il y aura une transition. On ne peut pas faire autrement. Va-t-on appliquer le fameux 102 ? Ce qui aura pour conséquence, le président du Sénat assurera l'intérim. Qui va s'occuper de la périlleuse période de transition. Beaucoup de questions : quelle serait la position de l'armée ? Et de son chef ? Quel serait le rôle du peuple ? Qui désignera qui ? Qui fera quoi ? Qui commandera qui ? Sachant que la Constitution est déjà dépassée par les événements. J'ai ouï dire que la présidence, dans les jours à venir, allait éclairer notre lanterne. L'Algérie est dans un tournant historique dangereux. Dangereux pour la Nation. Et l'avenir du peuple. Juste pour dire, enfin, que Bouteflika va partir. Sans gloire. Sans z'gharits. Sans youyous. A charge pour l'Histoire de mettre en lumière ses 20 ans de règne. Qu'adviendra-t-il des hérauts de l'Algérie officielle ? Qu'adviendra-t-il du cocotier ? Le bateau coule irrémédiablement. Les enfants et les femmes, d'abord. Et les
oligarques ? Existent-ils vraiment ? La vox populi en fait des gorges chaudes. Chaque vendredi, ces oligarques sont cloués au pilori. Saura-t-on un jour la vérité ? Ont-ils bouffé des milliards du portefeuille public ? Tout ce qui se dit, est-il vrai ? Ont-ils vraiment des jets privés ? Des yachts ? Ça dépasse l'entendement. Ils sont interdits de sortie du territoire national. Ils sont ISTN, pour faire bref. Il n'y a pas de fumée sans feu. Donc, c'est vrai tout ce qu'il se dit dans les chaumières. Et les cafés maures. Et dans les rues. Et dans les cœurs. On parle d'empire. Des Crésus. De proximité avec le pouvoir. Ils sont le pouvoir. Les forces extraconstitutionnelles ! La justice passera-t-elle, un jour, dans cette nouvelle république qui, d'un vendredi à un autre, s'amorce graduellement.
La hachia oligarque doit être dans tous ses états. Plus de jet pour décamper. Plus de frontières terrestres. Ali Haddad a bien tenté de rallier la Tunisie. Retour at home. Sous bonne escorte. Sous bonne garde. La hachia a des choses à expliquer. A dire. A raconter. Y a-t-il enrichissement sans cause ? A-t-on mis les mains dans le portefeuille public ? Comment ? Avec qui ? Par qui ? Y a-t-il eu des affaires Khalifa, au pluriel ? L'avenir nous le dira. Encore faut-il qu'une justice désormais indépendante fasse la lumière sur toutes ces affaires de notoriété publique. C'est un premier gage pour la deuxième République. Sinon ce serait rééditer les politiques de nos gouvernants depuis 62. Sinon serait donner un mauvais départ au changement populaire. Sinon ce serait une farce à l'échelle d'une Nation. Il faut tout mettre à plat. Ouvrir les dossiers suspects. Il faut apurer les comptes. Celui qui a pris un sou public, d'une façon malhonnête, doit le rembourser avec les intérêts. Celui qui a trempé dans ces magouilles doit rendre des comptes. La bonne assise de la future République est à ce prix. Désormais, il ne faut plus que le pouvoir soit «profond», il faut qu'il soit transparent. A charge pour les futurs gouvernants de ne plus utiliser les euphémismes (spécialité algérienne) comme «ça vient d'en haut», «appelé à d'autres fonctions», « on dévoilera les noms ultérieurement»… Il faut appeler un chat un chat ! Puis, comme dit le proverbe «n'a peur du feu que celui qui a de la paille dans son ventre». A moins de revenir aux conséquences de celui qui a mangé un mouton… Il aura comme résultat scatologique un super kilo de laine. A bon entendeur !
Y. M.


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