Le mouvement populaire né le 22 février dernier n'a pas tout à fait déteint sur la vie organique des partis, ceux de l'opposition notamment, eux dont l'activité interne s'est poursuivie avec, pour certains, une cadence plus soutenue. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Loin d'influer négativement sur leur vie organique, la révolution tranquille née le 22 février dernier et qui se poursuit encore dans le pays semble, au contraire, même booster l'action organique de certains des partis. Au parti des Avant-gardes des libertés, par exemple, le mouvement populaire en cours a même influé positivement sur la «vie intime» du parti. Selon son chargé de la communication, l'activité organique s'est nettement «intensifiée» avec, en sus du maintien des réunions ordinaires du bureau politique, des réunions au niveau des structures du parti au niveau des wilayas. Aussi, ajoute Fayçal Hardi, le secrétariat du parti, une sorte de think tank, organise également des débats traitant de la situation politique du pays. Il en est de même au RCD où l'activité organique, de tradition ininterrompue, a été boostée par la dynamique en cours, le parti étant grandement impliqué dans les marches hebdomadaires pour en être le plus visible. En plus des réunions ordinaires du secrétariat national, les cadres du parti sont intensément impliqués dans l'opération d'adhésion et de ré-adhésion mais aussi de formation. Ils sont également sollicités pour des débats qu'ils animent partout dans le pays, que ce soit dans le cadre du parti ou invités par des organisations associatives. Chez le front el Moustaqbal, on vit dans l'attente d'un éventuel engagement dans la présidentielle du 4 juillet prochain. Pour ce faire, le bureau national du parti, en session ouverte, se réunit presque chaque deux à trois jours pour étudier les développements intervenus. Selon Raouf Mammeri, chargé de la communication du parti, le parti n'est pas «affecté» par le mouvement populaire en cours puisqu'il maintient son activité organique le plus normalement du monde avec, d'ailleurs, une réunion récente de tous les responsables des bureaux de wilaya». Au PT, ébranlé par la mise sous mandat de dépôt, jeudi dernier, de sa secrétaire générale, l'activité organique n'a jamais cessé avec d'innombrables réunions et autres assemblées générales tenues aux quatre coins du pays. Le secrétariat permanent du bureau politique vient, d'ailleurs, de convoquer respectivement le secrétariat du bureau politique (SBP) et le bureau politique pour décider de la tenue du comité central afin d'engager toutes les forces du parti pour obtenir la libération de Louisa Hanoun. Du côté du FFS dont la crise latente a connu sa triste apogée durant ce mouvement populaire avec des scènes de violence inouïe ayant marqué une session avortée du conseil national du parti, on tente de dépasser cette dure épreuve. Une session extraordinaire dudit conseil national est convoquée pour vendredi prochain. Un rendez-vous fortement attendu tant il constituera un indice quant à la capacité et à la disponibilité des «belligérants» à enterrer la hache de guerre et permettre, ainsi, au doyen des partis de l'opposition de reprendre ses forces en cette phase charnière du mouvement populaire qui a besoin de la synergie de toutes les forces dont le FFS. M. K.