La communauté universitaire de Béjaïa, qui ne compte rien lâcher jusqu'au départ de tous les acteurs de ce système, était, encore une fois, en effet , au rendez-vous ,aussi nombreuse, avec la même détermination. Malgré la forte chaleur de cette journée de jeûne, plusieurs centaines de personnes ont pris part à l'entame de la manifestation de rue à partir du campus universitaire Targa-Ouzemour vers 10h30 pour se diriger vers la place de la Liberté d'expression Saïd-Mekbel . Drapés des drapeaux national et amazigh, les étudiants ont également brandi de nombreuses banderoles et pancartes sur lesquelles étaient écrits des mots d'ordre fustigeant le régime et réclamant une transition démocratique dans le pays. Tout au long du parcours de la marche, la communauté universitaire de Béjaïa n'a pas cessé de scander des slogans fustigeant le chef d'état-major et vice-ministre de la Défense, tout en reprenant également à gorge déployée d'autres mots d'ordre réaffirmant le rejet de l'élection présidentielle du 4 juillet prochain comme message livré aussi à l'occasion au dernier discours de lundi de Gaïd Salah persistant à maintenir la date de la présidentielle contre la volonté du peuple qui y est fermement opposé. La corporation des robes noires maintient également la pression à travers des actions de rue organisées dans le sillage du mouvement populaire pour exiger le départ du système. Après la marche de vendredi passé en robes noires, les avocats ont battu également le pavé, hier, à travers les rues de la ville de Béjaïa. Ils se sont rassemblés, dans un premier temps, devant le siège de la cour de justice, situé à la cité Tobal avant de se constituer en carrés pour entamer la manifestation à travers les principales artères de la ville. Les marcheurs, qui ont déployé l'emblème national et le drapeau amazigh, ont scandé des slogans hostiles au régime. Ils ont également repris des mots d'ordre exigeant le départ de Gaïd Salah. A. Kersani
