Contrairement à ce qu'il n'a cessé de proclamer ces derniers mois, allant jusqu'à affirmer qu'il est gravement malade et qu'il a écourté de 6 mois sa mandature à la tête de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), pour céder sa place de manière démocratique, finalement Abdelmadjid Sidi-Saïd prend tout le monde à contrepied et mène une violente campagne en coulisses, avec des complicités au niveau supérieur de l'Etat, pour s'offfrir un autre mandat. «Il veut installer définitivement El Issaba à la tête de notre syndicat», fulmine un opposant. Pour parvenir à ses fins, le patron de la Centrale syndicale active pour organiser un congrès sur mesure. Selon ses opposants, qui n'ont pas l'intention de se laisser faire, les congressistes invités à participer à ce conclave n'ont aucune légitimité. «Ils sont illégaux et n'ont aucun mandat de la base. Sidi Saïd a invité des présidents de Fédérations de la santé, du bâtiment, de l'hydraulique, de l'agroalimentaire, de la formation, de l'éducation nationale et d'autres ainsi que les responsables des Unions de wilayas ( UW) et des Unions locales (UL) dont les mandats des responsables sont arrivés à terme depuis longtemps. Il a complété la liste avec des délégués désignés.Plus grave, Sidi Saïd a ramené le nombre de congressistes qui participent habituellement aux congrès de 1.200 à 600 participants. Ce qui lui permet de n'intégrer aisément que ses affidés», nous confie un de ses nombreux opposants. Il y a lieu de rappeler que les adversaires de Sidi Saïd qui revendiquent la tenue d'un congrès extraordinaire dont les délégués doivent êtres élus par la base, ont organisé plusieurs rassemblements qui ont drainé d'immenses foules de travailleurs et cadres syndicaux. De même qu'ils ont introduit une action en justice pour faire annuler les décisions ressorties de la réunion de la CEN (Commission exécutive nationale) qui s'est tenue, il y a quelques semaines à Oran. Pour ces opposants, le quorum n'avait pas été atteint rendant caduc le déroulement de cette réunion dans la capitale de l'Ouest du pays. Au moment de la rédaction de cet article, le verdict n'est pas encore rendu public. Il y a lieu de noter que les opposants à la tenue de ce 13e congrès dont la mandature est réduite de 6 mois, organisent, ce matin, un regroupement de protestation devant le siège de l'Union locale (UL) d'Alger. Par cette action, les anti Sidi Saïd, veulent dénoncer les magouilles de leur secrétaire général, alerter les travailleurs algériens en particulier et l'opinion publique nationale en général. Selon notre vis-à-vis, les participants à ce rassemblement entendent, par ailleurs, interpeller le secrétaire général de l'Union de la wilaya d'Alger Amar Takdjout pour qu'il assume ses responsabilités. «Nous souhaitons qu'il (Takdjout ndlr) soit désormais notre porte-parole; nous voulons l'installer comme représentant unique de notre syndicat. Nous comptons faire barrage avec toute la rigueur pacifique aux magouilles de Sidi-Saïd.» «nous a déclaré notre interlocuteur.» Abachi L.