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Les chaises, après les cadenas
Publié dans Le Soir d'Algérie le 03 - 07 - 2019

Moad Bouchareb n'est certainement pas blanc comme neige. Ça fait longtemps que le seul fait d'être du FLN suffit aux Algériens pour se faire une idée — sa religion plus précisément — sur un homme.
En l'occurrence, le «président de l'APN» n'est pas que ça. L'épisode des «cadenas» où les « députés», agissant sur oreillette, ont fermé les portes du palais Zighoud pour en déloger un président — théoriquement du moins — élu, pour placer Bouchareb au perchoir est encore tout frais dans les mémoires. Ce fait a été perçu non pas comme un putsch contre le fonctionnement démocratique et légal de l'Assemblée nationale mais comme un signe de décrépitude des institutions, devenues incapables même de respecter le minimum formel conçu par le système. En dehors de cette épreuve qui en dit long, Moad Bouchareb n'est pas vraiment un symbole du système que le mouvement populaire aurait songé «dégager». Il aurait même pu adopter comme ligne de défense le fait que ce ne soit pas de sa faute si son nom commence par un… B ! Si ça se trouve, personne ne le connaissait en dehors de la périphérie du sérail. Mais voilà, il y a des accidents de l'Histoire qui ne s'évitent pas, ceux qui n'arrivent pas tout seuls compris, comme dans le cas précis. Pour autant, ce B providentiel ne fait pas que compléter la «short list», quelque part arbitrairement élaborée par des Algériens pressés de mettre des visages devant leur colère. Paradoxalement, il fait maintenant les affaires du «nouveau» pouvoir qui pense pouvoir le sacrifier afin de se donner de l'air à un moment où il a besoin de faire feu de tous bois pour espérer desserrer l'étau. Le problème est que les démembrements du système, les mêmes que ceux du régime au cas où on l'aurait oublié, font semblant de ne pas comprendre les motivations du soulèvement populaire. Ou, pire que ça, ils n'ont pas compris ! Quand la rue revendique le «dégagement» de Bouchareb, c'est de l'obsolescence de l'APN qu'il s'agit, avec tout ce qui va avec : le départ des députés couchés, corrompus, «choisis» comme candidats contre des liasses sonnantes et trébuchantes et «élus» comme représentants dans des urnes à double fond, puis de vraies élections. Alors, maintenant que ceux qui ont placé des cadenas pour dégager Bouhadja bloquent aujourd'hui les portes avec des chaises afin d'évacuer Bouchareb, ce sont les mêmes images qu'ils renvoient aux Algériens. Des images encore plus avilissantes. Surtout qu'ils font ça au nom de… la volonté populaire, ramenée avec un incroyable aplomb à leurs petites manœuvres qui tiennent dans de grossiers replâtrages. Il fallait les écouter nous dire, le plus sérieusement du monde, que Moad Bouchareb devrait partir pour «répondre à la demande populaire». Ou, plus grave, à moins que ce ne soit plus drôle, pour… «ne pas entraver le fonctionnement de l'Assemblée nationale». Elle fonctionnait comment jusque-là, au fait ?
S. L.


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