A l'appel de l'association des souscripteurs AADL de la wilaya de Bouira, des centaines de personnes se sont donné rendez-vous hier devant le siège de la direction de wilaya de l'AADL, dans un quartier très fréquenté, occupant toute la devanture de cette institution mais également le trottoir et une bonne partie de la chaussée. Sur place, les membres de l'association des souscripteurs AADL de la wilaya de Bouira expliquaient aux présents que les responsables de l'AADL, tant au niveau local qu'au niveau national, refusent de les considérer comme des partenaires ou même des interlocuteurs, alors que la raison principale qui les a poussés à créer cette association est «justement de permettre un bon suivi des programmes AADL à l'échelle de la wilaya, afin que les responsables de l'AADL et les responsables de la wilaya soient tranquilles du côté des souscripteurs AADL» dira le président de cette association qui ajoutera, «malheureusement, les responsables de l'AADL, tant au niveau local que national, continuent à se moquer des souscripteurs et des membres de l'association» sous des cris «Dégage, dégage !» scandés à l'endroit de l'actuel directeur de wilaya AADL qui a maintes fois promis la remise des clés aux souscripteurs. Mais à chaque fois, la date avancée est repoussée. Et ce qui a exacerbé la tension chez ces souscripteurs, c'est que les logements engagés au titre de l'AADL 2002 dans le nouveau pôle urbain, dans le cadre du programme 400+400 logements, ne sont pas encore achevés, alors que ceux engagés au titre de l'AADL 2013, au niveau de plusieurs sites et dans plusieurs communes, sont presque achevés. D'où les interrogations des souscripteurs sur la manière de procéder à la distribution de ces logements : l'AADL va-t-elle livrer ces logements 2013 aux souscripteurs 2013, alors que ceux de 2002 attendent toujours, où changera-t-elle de sites pour offrir des logements engagés au titre du programme 2013, aux souscripteurs 2002, et attendre l'achèvement des logements 400+400 pour les attribuer aux souscripteurs 2013 ? En tout cas, tant à Bouira que dans d'autres communes où les programmes AADL sont engagés, c'est le flou total et les souscripteurs ne savent plus à quel saint se vouer, et surtout, ne veulent plus entendre parler de l'actuel directeur de wilaya de l'AADL. Cela étant, rappelons, par ailleurs, que durant la même journée, d'autres souscripteurs LPA se sont également joints à la contestation hebdomadaire en organisant un rassemblement devant la siège de la Wilaya pour réclamer la reprise des travaux puisque ces logements confiés à l'agence foncière de wilaya et entamés depuis 2014, sont à l'arrêt total à cause des problèmes de gestion que vit cette agence et dont aucune solution n'est malheureusement en vue. Y. Y.
