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Caïd Essebsi : le sens d'un adieu
Publié dans Le Soir d'Algérie le 28 - 07 - 2019

De ces funérailles, on aura d'abord retenu le formidable recueillement des Tunisiens dans l'apaisement. Cette sérénité, omniprésente depuis le décès il y a quelques jours du président Béji Caïd Essebsi, on la retient d'abord parce qu'elle est parfaitement visible, mais surtout parce qu'elle a certainement un sens profond. Elle tranche avec les agitations de masse qu'on observe systématiquement en pareilles circonstances dans cette sphère fantasmatique appelée le «monde arabe» et dans la profondeur africaine. Ces agitations cachent souvent des déficits de légitimité plutôt qu'elles n'apportent la preuve de la popularité des dirigeants de ces pays, de leur vivant comme à l'occasion de leur disparition. Et si les peuples arabes et africains ont assisté hier à des adieux «normaux» des dirigeants et des citoyens tunisiens à leur président, ce n'est pas dans le rapport à la mort qu'il faut chercher l'explication mais dans la vie d'un petit pays bien seul… dans son cas. Oui, les choses sont aussi simples : la Tunisie est une démocratie. Encore fragile mais une démocratie tout de même. Et des démocraties, le moins qu'on puisse dire est qu'il n'y en a pas beaucoup autour d'elle, du moins pas dans ce qu'on lui a désigné comme ensemble d'appartenance géoculturelle. La Tunisie vient de faire ses adieux à son premier président démocratiquement élu et c'est d'abord ça qui a fait la sérénité et la retenue dans la cérémonie officielle comme dans l'attitude de l'accompagnement citoyen. Ni le gouvernement tunisien, ni les partisans, ni la famille de Béji Caïd Essebsi n'ont besoin de démontrer la popularité du défunt : il est élu et ça suffit à inspirer le respect dû à son rang de chef d'Etat, surtout à l'occasion de sa mort. Même en restant dans la morale ordinaire, on se rend compte que ce sont les démocraties et non les pouvoirs totalitaires qui inspirent la courtoisie ! Autre raison sans doute qui a fait de ces funérailles nationales un adieu émouvant dans sa tranquillité , il n'y avait aucune inquiétude immédiate à en attendre : la démocratie a aussi cette vertu de rassurer. D'abord parce qu'elle a commencé par éloigner les vieux démons de la tentation putschiste. Ensuite parce qu'elle a fixé le modus operandi institutionnel de la continuité de l'Etat : un chef de l'Etat intérimaire et une élection à court terme. Il ne viendra à l'esprit de personne d'envisager une autre voie. Dernière raison qui a fait que ces funérailles soient différentes de celles qu'on a l'habitude de voir là où on sait : tous les Tunisiens ne sont pas des partisans d'Essebsi, sinon la Tunisie ne serait pas une démocratie et il aurait eu un enterrement enflammé, avec son lot de femmes et d'hommes en transe, son folklore, ses hommages obséquieux et ses larmes de crocodile. Des funérailles de dictateur, quoi.
S. L.

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