Si, les 25 vendredis derniers, des manifestations pacifiques étaient consacrées à l'exigence d'une éradication totale du système et ses composantes et de la corruption qui a conduit à l'affaiblissement de la santé socioéconomique du pays, hier vendredi, les manifestants ont exhorté les juges à ouvrir les dossiers de la multitude des détournements du foncier agricole en particulier qu'une certaine nomenklatura s'est accaparé. Rassemblés comme à l'accoutumée Place de la Solidarité, malgré la chaleur accablante, les manifestants ont entrepris une marche à travers les grands boulevards de la ville en scandant, à l'unisson, les slogans habituels tels que « Pas de vote sous la houlette des tenants du système », « Pas de dialogue avec les corrompus » « Nous serons toujours là tant que ces membres de la bande seront au pouvoir », entre autres. Des exigences qui s'adressaient aux hauts responsables de l'Etat. Mais ce vendredi, la foule s'est adressée également aux instances judiciaires locales en clamant sans cesse « Ya koudhat effethou el mileffat fi el aâkar » (messieurs les juges, déterrez les dossiers de la corruption liés aux détournements du foncier). Après avoir effectué plusieurs tours dans les grandes artères de la ville : boulevard Emir-Abdelkader, boulevard Ben-Badis, la manifestation a pris fin là où elle a débuté, Place de la Solidarité, au centre de la ville et ce, sans qu'aucun incident ait été signalé. Karim O.