Beaucoup, à l'époque, avaient reproché à Moussa Haddad d'avoir fait un film qui parle d'amour en temps de terrorisme. Mad in…, le film en question, a été tourné en pleine «décennie noire». Il y a effectivement une, ou plutôt deux histoires d'amour. Une bande de proxénètes a envoyé un jeune «beau gosse» pour séduire une jeune fille et l'attirer dans les mailles du réseau. Tout se passe dans une totale absence de l'Etat. En parallèle, il y a des jeunes filles et garçons qui vivent, qui dansent et qui chantent… Les comédiennes et les comédiens viennent presque tous d'une agence de mannequinat organisatrice de défilés de mode. C'est comme une sorte d'exorcisme individuel et collectif. Parler de l'amour et de la vie à cette époque était aussi un moyen de lutte. C'est le moyen qu'utilise Nedjma dans le film Papicha de Mounia Meddour, en organisant un défilé de mode en pleine «décennie noire». K. B. [email protected]