Fin de la course aux signatures pour Azzedine Mihoubi. Le secrétaire général par intérim du Rassemblement national démocratique a été le premier candidat à la candidature à déposer son dossier auprès de l'Autorité nationale des élections. La tâche n'aura pas été facile, de l'aveu même du concerné. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Début, hier mercredi, de la phase des dépôts de dossiers pour les candidats à la candidature pour la présidentielle. Le rituel qui se déroulait par le passé au niveau du Conseil constitutionnel a, désormais, lieu au niveau du siège de l'Autorité nationale des élections. C'est Azzedine Mihoubi qui en a foulé le premier le seuil pour y déposer son dossier et les formulaires de signatures collectées. Il était dix heures lorsque le secrétaire général par intérim du RND est arrivé au Palais des Nations. Ses collaborateurs se sont chargés de déposer les cartons contenant les formulaires de signatures, tandis qu'il était reçu par Mohamed Charfi, président de l'Autorité des élections. A l'issue de cet entretien, le premier responsable du RND a affirmé avoir rempli l'ensemble des conditions exigées par la loi à tout candidat à la magistrature suprême. Le parti a collecté plus de signatures que celles exigées par la loi. Une opération qui n'aura pas été de tout repos, dit-il, puisqu'il a fallu mettre à contribution les réseaux du RND pour, non seulement convaincre les citoyens à signer les formulaires en question, mais également pour aller voter le jour J. Il affirme que son parti a néanmoins réussi à rallier à sa cause des citoyens répartis sur 90% des communes, soit beaucoup plus que ce qu'exige la loi. Son parti a veillé, dit-il, à respecter l'ensemble des dispositions réglementaires, ce qui fera dire à Mihoubi qu'il avait confiance en la réponse, à l'issue de l'étude de son dossier. Avant même d'être officiellement reconnu comme candidat à la présidentielle, le patron par intérim du RND dévoile un pan de ce que sera son programme électoral. Il est, dit-il, basé sur des propositions «pratiques», fruit du travail d'une élite qui a élaboré un programme «réaliste». Avant de se lancer dans la bataille électorale, Mihoubi assure qu'il faudra réorganiser la base du RND. Le parti avait, en effet, traversé une période de turbulences, après l'incarcération de son ancien secrétaire général. Le RND a réussi à sortir de l'impasse organique et politique en plébiscitant Azzedine Mihoubi au poste de secrétaire général par intérim. Ce dernier aura la lourde tâche de faire table rase d'un passé récent, pendant lequel le parti faisait partie d'une alliance présidentielle honnie par la rue. N. I.
