Les professionnels de la santé ont, depuis longtemps, tiré la sonnette d'alarme sur la rupture de stock de plusieurs marques de médicaments sur le marché. D'autant plus que la situation risque de s'aggraver l'année prochaine, puisque plusieurs programmes d'importation n'ont pas encore été signés. Le ministère de la Santé vient de rassurer que des dispositions ont été prises quant à la disponibilité des médicaments pour l'année 2020. Salima Akkouche - Alger (Le soir) - Le département de Mohamed Miraoui réagit aux inquiétudes concernant l'indisponibilité des médicaments et assure que des dispositions ont été prises pour la disponibilité des médicaments pour l'année prochaine. «Suite aux informations rapportées par certains médias de presse concernant le retard dans le traitement relatif aux demandes des programmes d'importation des médicaments, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière tient à rassurer que des mesures ont été prises pour la disponibilité des médicaments pour l'année 2020» a déclaré le ministère de la Santé dans un communiqué. Selon lui, les dispositions prises ont permis déjà le traitement de 50% des demandes. «L'ensemble des dossiers seront finalisés et libérés la fin du mois de novembre 2019. Bien au contraire, le traitement de ces demandes a débuté deux mois avant les délais habituels comparativement aux programmes prévisionnels d'importation des médicaments pour l'exercice 2019», a indiqué la même source qui souligne que l'état des stocks en médicaments et le placement des commandes auprès des fournisseurs par la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) vont permettre la disponibilité des médicaments pour une période de plus de six mois. A moyen terme, annonce-t-on, le ministère de la Santé, en collaboration avec une commission technique composée des départements ministériels concernés, envisage des mesures de facilitation des investissements dans le domaine des produits pharmaceutiques à travers la révision de l'arrêté de 2008 concernant le cahier des conditions techniques d'importation des produits pharmaceutiques. A souligner que ce n'est pas la première fois que le ministère de la Santé annonce des mesures pour remédier à la situation récurrente de l'indisponibilité des médicaments. Ce département s'est déjà engagé, l'année dernière, à prendre des mesures pour éviter les tensions sur le marché du médicament durant cette année. Résultat : il ne s'agit pas seulement de tension mais de rupture de stock de plusieurs médicaments. Devant une situation critique et l'alarmisme des professionnels de la santé qui appréhendaient le pire pour cette fin d'année et le début de l'année prochaine, le ministère de la Santé a assuré qu'il a pris le taureau par les cornes. Début mai dernier, il a annoncé un plan d'action contre la pénurie. Ce département a alors promis que ce problème sera derrière nous. Pour qu'il n'y ait pas de retard dans l'importation des médicaments et de la matière première, le ministère de la Santé a exigé des opérateurs de déposer leurs programmes prévisionnels en août dernier au lieu du mois de septembre habituellement. Les programmes devaient être délivrés au plus tard début octobre pour que les opérateurs puissent recevoir leur produits en prévision de l'année prochaine. Or, non seulement la majorité des programmes n'ont pas été signés jusqu'à présent, mais même les opérateurs ayant reçu des autorisations d'importation, n'ont pas été autorisés à importer la totalité de leurs programmes. Pourtant, avertissent les opérateurs, même les stocks de sécurité sont quasi vides et ce, même pour les produits essentiels. S. A.