La première édition du festival culturel et artistique «Allah Yajaâl Men Khimatna Khiam» a été clôturée par un grand spectacle animé à l'esplanade de la piscine olympique par les artistes participants. Le public qui a assisté à la soirée de clôture de cette manifestation (17 oct-19 nov 2019), à l'esplanade de la piscine olympique, a été émerveillé par les tours de chant du jeune artiste Hicham et son talentueux guitariste Jawad qui ont entonné plusieurs chansons de leur composition ainsi que celles du répertoire de différents artistes algériens dans les langues nationales, arabe et amazighe. La prestation des Zafanate de Béchar (chants de femmes traditionnels), groupe qui se compose de huit (8) artistes, a aussi subjugué le public grâce à la voix envoûtante de la jeune artiste Mani, de son vrai nom Siham Chedad, qui a réconcilié le public avec les chants traditionnels des femmes de la Saoura, traitant de différents thèmes de la vie quotidienne dans le Sahara. «Mani est l'une des découvertes de notre manifestation, étant donné que son répertoire est dédié uniquement aux cérémonies et fêtes traditionnelles féminines dans la région et son passage sur la scène de notre festival lui a permis de se faire connaître par un public multiple», a confié à l'APS Noureddine Rahou, président de l'association locale culturelle Saharienne, principale organisatrice de ce festival. Les musique et chants diwane, présents en force à cette soirée grâce à la dextérité et à la maîtrise tant du goumbri, instrument à cordes à la base de cette expression musicale, et à une chorégraphie séculaire, sont venus une fois encore confirmer la beauté des airs de ce patrimoine musical et chorégraphique national. Plusieurs autres jeunes artistes ont eu l'occasion de démontrer leur savoir-faire artistique sur la scène de cette manifestation, à l'image du groupe de chant ghiwani Najmawa de la ville de Aïn-Sefra, invité d'honneur à ce festival. «Plus de 20 000 personnes ont assisté aux différentes activités animées par 320 artistes dont des musiciens, chanteurs, artistes-peintres, associations culturelles, exposants et autres créateurs locaux, qui ont animé treize soirées et cinq spectacles pour enfants dont l'animation a été assurée bénévolement par des troupes théâtrales et des artistes locaux, signale M. Rahou. «Cette manifestation, organisée dans le but de promouvoir les différents aspects de la culture locale et des différentes activités culturelles et artistiques des associations de jeunes activant dans ce domaine, a été un espace dédié aussi au dialogue avec la population pour contribuer aux actions et opérations de sauvegarde et de valorisation du patrimoine matériel et immatériel de la région», a souligné M. Rahou, souhaitant «un réel soutien, notamment financier, des parties concernées par la protection du patrimoine à l'occasion de la prochaine édition de ce festival en 2020.» Organisé avec la collaboration de plusieurs associations culturelles et sportives de jeunes du cru, avec la contribution à la soirée de clôture de l'association El-Hayat pour la prévention du cancer du sein, il a connu aussi le déroulement de plusieurs expositions de différentes facettes du patrimoine local, de travaux d'artistes- peintres et des exhibitions de jeunes cavaliers et méharistes de la commune frontalière de Béni-Ounif. L'organisation et le déroulement de cette manifestation qui a été le fait des jeunes des différentes collectivités de la wilaya, notamment les artistes, artisans (maçons, peintres, soudeurs, menuisiers, couturiers, etc.) et autres, sont une preuve que la société civile a un rôle important dans le développement culturel de la région de la Saoura, estime le président de l'association Saharienn