De notre envoyé spécial, Abdelhalim Benyellès C'est une foule assez dense qui a accueilli Abdelaziz Belaïd à la salle omnisports de Zeralda. Une programmation intervenue suite à la demande de l'Organisation nationale des étudiants algériens (ONEA), mais qui a tenu toutes ses promesses devant une assistance composée essentiellement d'étudiants. D'emblée, le candidat à la présidentielle du 12 décembre a capté l'attention de l'assistance en déclarant : «Je serai l'ambassadeur des étudiants sur la scène politique.» Et de poursuivre : «Je défendrai l'université.» Brossant l'historique du militantisme des étudiants algériens, le président du Front El Moustakbel ira droit au but dans son discours en déclarant : «Franchement, je serai le premier Président issu du mouvement militant universitaire.» Se montrant au fait des préoccupations des étudiants, il avancera le chiffre de «plus de 400 000 étudiants formés chaque année confrontés aux affres du marché du travail. Sur sa lancée, le candidat s'est engagé à «associer cette population à la construction de l'Algérie nouvelle». Avant de sensibiliser les étudiants à aller voter massivement et en sa faveur. «J'ai besoin de vous dans cette épreuve», a-t-il conclu. L'après-midi à Blida, au niveau de la salle omnisports, hautement sécurisée, Abdelaziz Belaïd a épluché dans son programme électoral les thèmes les plus récurrents au fil de sa campagne, à savoir les réformes des secteurs de l'agriculture, l'agroalimentaire et le tourisme. Mais il a entamé son intervention par une attaque contre la gestion du pays, citant la destruction des terres de la Mitidja. « La ville des Roses mérite le statut d'exportateur exclusif des roses », a-t-il fait savoir. Citant, à ce titre, l'exemple de l'investissement hors hydrocarbures, précisément l'exemple de la Tunisie. Chiffres à l'appui, le candidat à la présidentielle dira : «1 kg de jasmin équivaut à 7 000 euros alors qu'un kilo d'extrait d'orange rapporte 8 000 euros.» Outre cela, il s'engage à opérer des changements radicaux et des réformes au niveau du système fiscal et bancaire, afin d'ouvrir les portes à l'investissement. Comme il a promis un logement pour les Algériens. «Le logement n'est pas un luxe mais un droit», a-t-il fait savoir. Ce qui a fait dire à une dame venue écouter l'un des cinq candidats à la présidentielle du 12 décembre : «Nous avons écouté tellement de promesses qu'on n'y croit plus.» A. B.