Avec le limogeage de Chakib Khelil du gouvernement, la mutation de Noureddine- Yazid Zerhouni, qui passe du minist�re de l�Int�rieur au tout nouveau poste de vice- Premier ministre constitue incontestablement la plus grande surprise du remaniement minist�riel de fin mai dernier. Le cas Zerhouni a suscit� les commentaires les plus contradictoires dans les milieux politico-m�diatiques. Pour certains, c�est une fin de r�gne qui ne dit pas son nom pour celui qui �tait le tout-puissant ministre de l�Int�rieur de Abdelaziz Bouteflika depuis le 24 d�cembre 1999. Pour d�autres, c�est, au contraire, une promotion. Cela ne pouvait en �tre autrement, selon les tenants de cette th�se s�agissant de celui que l�on consid�re comme l�homme le plus puissant du cercle pr�sidentiel. Mais qu�en pense le concern� lui-m�me ? �Je n�ai pas de pr�rogatives�, avouera sinc�rement Zerhouni, jeudi dernier, en marge de la s�ance de cl�ture de la session parlementaire, � l�Assembl�e populaire nationale. Sans aucune mission particuli�re au gouvernement, il voit son r�le se r�duire � de simples apparitions protocolaires, certes de prestige, mais protocolaires seulement ! Occupant un modeste bureau au Palais du gouvernement, ce m�me bureau qui avait �abrit� Aboudjerra Soltani lorsqu�il si�geait au gouvernement au titre de ministre sans� portefeuille ! La modestie m�me de ces locaux est un indice fort du nouveau rang de l�ex-ministre de l�Int�rieur. Un peu comme Soltani, il est une sorte de ministre sans portefeuille. Il est l� juste pour ne pas �tre compl�tement �cart� du gouvernement. Comme Chakib Khelil.