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Polanski si, Rib�ry no !
Publié dans Le Soir d'Algérie le 25 - 07 - 2010


Par Arezki Metref
[email protected]
Pourquoi Rib�ry, le joueur de l��quipe de France qui a en ce moment quelques ennuis avec la justice, ne b�n�ficie-t-il pas des m�mes soutiens que le c�l�bre cin�aste Roman Polanski ?
Pour celui-ci �l�intelligentsia� se mobilise en l'�paulant, le consid�rant comme victime bien qu'il soit plus que reconnu comme d�linquant sexuel par la justice am�ricaine. Tiens, tiens, ne serait-on pas devant cette petite chose qu�il est convenu d�appeler le deux poids deux mesures ? L�histoire. Ou plut�t, les histoires. Celle de Roman Polanski, d�abord. Le 10 mars 1977, le cin�aste admet avoir eu une relation sexuelle avec Samantha Geimer, � Los Angeles. Cette derni�re raconta devant le grand jury que Polanski lui avait fait boire du champagne et prendre de la drogue. Elle aurait tent� de r�sister � son agresseur, mais en vain. Deux semaines plus tard, Polanski est inculp�. Dossier lourd : fourniture de substance r�glement�e � une mineure, actes obsc�nes ou lascifs sur un enfant de moins de 14 ans, relations sexuelles ill�gales, viol par usage de drogue, perversion et sodomie. Pas de quoi fouetter un chat, que de tintouin pour rien ! A peine une petite sauterie ! Cet homme est une victime ! s�insurgent ses soutiens. Mais, allez savoir pourquoi, l�individu Polanski plaide n�anmoins coupable pour le chef d�accusation de �relations sexuelles ill�gales�. Afin d��viter � la victime, la vraie, et peut-�tre bien � �l�autre� aussi, le traumatisme d�un proc�s public, un accord est n�goci� avec le procureur par la famille. Incarc�r� pendant 42 jours � l�h�pital- prison Chino, pr�s de Los Angeles, c'est lorsqu�il apprend que la peine qu�il encourt est de 50 ans de r�clusion, que Polanski fuit les Etats-Unis et leur justice. Il trouve refuge � Paris. L�affaire se tasse. Longtemps. Puis, rebondissement, le 26 septembre 2009. La Suisse d�cide de donner suite au mandat de la justice am�ricaine. Une histoire b�te de gros sous, ou de pudeur, c�est selon ! Des arrangements en relation avec le fait que les Etats- Unis exigent des banques suisses, neutres comme leur pays, qu�elles donnent le nom des propri�taires des comptes anonymes, et ces broutilles ont pouss� ce pays des edelweiss et des blanches cimes � accepter ce qu�il avait jusqu�alors refus�. Le fait est que Polanski, qui avait lui-m�me reconnu les faits, est non seulement absous mais vaillamment d�fendu en France par les commandos m�diatiques de philosophes vulgarisateurs de sagesse dans les �missions de vari�t�s. Ces ouvriers de canap�s sont tous all�s au charbon. Exemple, Finkielkraut, s�r de son fait : �Polanski n�est pas le violeur de l�Essonne. Polanski n�est pas p�dophile. Sa victime, la plaignante, qui a retir� sa plainte, qui n�a jamais voulu de proc�s public, qui a obtenu r�paration, n��tait pas une fillette, une petite fille, une enfant, au moment des faits.� La messe est dite. Finkielkraut non seulement blanchit Polanski, mais il ch�tierait presque la victime qui n�en est pas une puisque la petite fille n��tait pas une fillette, et que de plus, elle a obtenu r�paration. On se demande bien pourquoi cette r�paration a �t� accord�e ? Lui non ! Il vaut mieux quand on se pr�sente devant le pr�toire- Finkielkraut, �tre un violeur milliardaire qui a les moyens de �d�dommager � ses victimes en achetant leur silence, qu�une fillette de 13 ans, victime, dont la famille a refus� un proc�s public par peur du traumatisme qu�il pourrait engendrer. Du coup, Polanski, que Finkielkraut a � la bonne on ne sait trop pourquoi, peut dormir sur ses deux oreilles, la morale comme la justice le d�douanant. C�est un artiste, g�nial et hypersensible : il faut le laisser abuser des jeunes filles de 13 ans sans que sa responsabilit� soit engag�e plus avant. L��trange mansu�tude de Finkielkraut � l��gard de Polanski ne semble pas �tre pour autant la marque de fabrique de la maison. Quand il s�agit de jeunes de banlieue, il en va autrement. Nul besoin que ces jeunes commettent des d�lits de la gravit� de ceux dont Polanski s�est lui-m�me reconnu coupable pour d�clencher la fustigation impitoyable du philosophe. C�est certainement au nom des valeurs qu�il avance et sur lesquelles il s�appuie pour d�fendre Polanski qu�Alain Finkielkraut qualifie les joueurs de l��quipe de France de �voyous�. �Nous avons la preuve effarante que l��quipe de France n�est pas une �quipe, c�est une bande de voyous qui ne conna�t qu�une morale, celle de la mafia. Il est temps de ne plus confier le destin de l��quipe � des voyous arrogants et inintelligents et de s�lectionner des gentlemen�. Personne ne nous dit si le titre de �gentlemen� renvoie � des gens comme Polanski. Il est �videmment plus facile de taper sur des gens comme Rib�ry. Son histoire est plus simple et pour le moment, elle repose sur tout, sauf sur des conclusions judiciaires comme c�est le cas pour Polanski. Il aurait eu des relations tarif�es avec une professionnelle du sexe, qui sait pourquoi on s�adresse � elle. Si c�est un d�lit, il n�a rien � voir avec celui de Polanski. Quand on va voir une prostitu�e, elle sait pourquoi. C�est autre chose que de droguer une jeune fille de treize ans pour obtenir le m�me �service �. On pr�tend qu�il a eu des relations avec une mineure. Il dit qu�il ne le savait pas. Pour lui, point de pr�somption d�innocence, tandis que pour Polanski qui reconna�t, lui, son forfait, on doute. A supposer que Rib�ry soit coupable d�avoir eu des relations sexuelles avec Zahia tout en sachant qu�elle n��tait pas majeure, qu�advient-il des autres �clients� ? Vu que pour la s�millante jeune fille, c�est son m�tier, o� sont pass�s ces clients ?
En quoi seraient-ils moins coupables que Rib�ry ?
Il ne s�agit pas ici de d�fendre Rib�ry et d�enfoncer Polanski. Au niveau du fric qu�ils gagnent, l�un comme l�autre, ils sont assez grands pour se d�fendre eux m�mes ou se faire d�fendre par des avocats ou des amis divers et vari�s. Mais qu�on nous permette de relever cette in�galit� dans le traitement. Pourquoi lynche-t-on un footballeur issu des banlieues pour un d�lit qui n�a pas �t� constitu� par la justice, alors que l�on d�clare innocent un cin�aste qui, lui, a fui les Etats-Unis parce qu�il connaissait le prix � payer pour la nature de son d�lit avou�. Mais peut-�tre que les commandos m�diatiques qui viennent � la rescousse de Polanski consid�rent qu�un joueur de foot tel que Rib�ry enfant des banlieues, ne peut �tre qu�inintelligent et inculte. Donc coupable. Plus coupable encore qu�un coupable qui l�a reconnu. On a beau tenter de nous faire ingurgiter que faute avou�e est � moiti� pardonn�e� une couleuvre reste une couleuvre. A moins que ce ne soit un pilote pour une nouvelle version de t�l� r�alit� de la t�te contre les jambes ? Non, l� encore Finkielkraut nous �claire, Rib�ry a fait partie d�une �quipe �ethnicis�e�, ce qui, vu le terme, aggrave son cas. Et puis il n�a m�me pas fait gagner les Bleus. Il est bien �vident que si� l�affaire aurait tourn� tout autrement. Si quoi ? S�ils avaient gagn�, pardi !


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