Au parti FLN, on met le cap sur le renouveau à travers l'ouverture d'une nouvelle ère pour rompre d'avec ce qui a prévalu jusqu'ici. M. Kebci - Alger (Le Soir) - La déroute enregistrée à l'occasion de l'élection présidentielle du 12 décembre dernier quand la direction intérimaire du vieux front du pouvoir a carrément été flouée pour avoir été «conseillée» de miser sur un mauvais cavalier, semble donner à réfléchir à cette dernière. Attaqué de toutes parts pour avoir mené le parti droit dans le mur, le bureau politique donne l'impression de résister à cette énième secousse et pas des moindres et tente, de ce fait, d'y répondre sans toutefois céder sur l'essentiel, soit son départ comme réclamé avec insistance par ses détracteurs en tenant à assurer lui-même cette transition vers ce qu'il appelle une «nouvelle ère». Dans ce sens, le secrétaire général intérimaire du FLN devra rencontrer, dimanche prochain, les mouhafedhs et les présidents des commissions transitoires. Un conclave pour les besoins duquel Ali Seddiki a invité ces responsables à partager avec lui la cartographie réelle du vieux front au niveau local, que ce soit concernant les volets organique et politique, ou encore celui lié à la base sociale du parti au niveau de chaque mouhafadha. Il les a également exhortés à préconiser des mesures pratiques, «prêtes à l'emploi», autrement dit, à même d'être mises en branle rapidement, «loin de tout esprit superficiel ou autres problèmes secondaires». Un véritable diagnostic de la situation réelle du parti au niveau local et sur tous les plans qui permettra, selon le secrétaire général intérimaire du FLN, de garantir cette transition en douceur vers cette nouvelle ère et dont le prochain congrès ordinaire, le onzième de rang qui devra se tenir au plus tard, en novembre prochain, devra être la rampe de lancement. Seulement, les pourfendeurs du secrétaire général par intérim, Seddiki et compères, qui réclament avec insistance leur départ et la convocation d'une session du comité central pour l'élection d'un nouveau secrétaire général et en finir avec l'intérim, laisseront-ils faire Seddiki et ses pairs du bureau politique ? Pas sûr que cela puisse se faire puisqu'il n'est pas exclu que ces voix discordantes se manifestent dans les prochains jours pour se faire entendre. Des voix dont une disait, hier mardi, déceler dans la démarche de Seddiki une «diversion de plus pour assurer une succession intra-muros», comme l'ont toujours fait ses prédécesseurs. Ce dont ne veut plus la base du parti qui veut se le réapproprier et ne plus être un simple appareil aux mains d'étrangers au front qui en profitent pour s'assurer des promotions et des positionnements». M. K.