La bataille des exportations fera partie des priorités du ministère du Commerce. Objectif : sortir des volumes dérisoires des exportations hors hydrocarbures, jugées en inadéquation avec les capacités du pays par le ministre du Commerce. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - La problématique récurrente des exportations hors hydrocarbures continue d'occuper une place de choix dans la stratégie du ministère du Commerce. Leur volume reste toujours dérisoire. Le ministre du Commerce le rappelait encore hier, les qualifiant d'inacceptables au regard des potentialités des différents secteurs pouvant participer à la révision à la hausse de ces volumes. Pour Kamel Rezig, le commerce extérieur fait partie des batailles que son département ministériel compte mener en se basant, dit-il, sur une « nouvelle dynamique » économique, notamment en matière de commerce extérieur qui repose sur plusieurs axes, notamment la diminution de la facture d'importation, l'encouragement de l'exportation, et le placement des produits algériens sur les marchés internationaux. Une politique qui, dit-il, connaîtra une redynamisation grâce aux assouplissements de la règle 49-51 pour attirer les investisseurs, la réactivation du Conseil national de l'exportation, l'accélération du processus d'adhésion à la zone africaine de libre-échange, mais également une grande offensive au niveau de la zone arabe avec, à terme, l'objectif de mettre en place « un modèle économique innovant efficace ». Le ministre du Commerce assistait, en compagnie du ministre délégué au Commerce extérieur, aux travaux d'un séminaire dédié aux règles régissant le commerce international, organisé par la Chambre de commerce et d'industrie. Intitulés Incoterms 2020, ces règles définissent les conditions régissant tout acte d'exporter. La dernière version date de 2010. La nouvelle a subi des changements qui ont été expliqués hier aux différents opérateurs économiques. Il s'agit de 11 commandements qui définissent le partage du risque et des coûts entre le vendeur et l'acheteur. Une méconnaissance de ces dispositions empêche souvent les opérateurs de mener à bien leurs opérations d'exportation. Pour Ali Bey Naceri, président de l'Association des exportateurs, il est nécessaire pour les opérateurs de connaître ces règlements et de pouvoir définir les responsabilités en cas de litige. N. I.