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Les hommes d'affaires enfoncent Saïd Bouteflika
Son nom est cité dans plusieurs dossiers
Publié dans Le Soir d'Algérie le 26 - 01 - 2020

Le nom de Saïd Bouteflika est revenu de manière récurrente lors de plusieurs auditions auxquelles ont été soumis les hommes d'affaires incarcérés dans le cadre de la lutte anti-corruption. Des sources concordantes indiquent que le frère-conseiller de l'ancien président de la République a été une nouvelle fois cité dans le dossier Tahkout.
Abla Chérif - Alger (Le Soir) - Il s'agit d'un dossier très lourd dans lequel 149 personnes ont été d'ailleurs auditionnées ,et plus de douze mandats de dépôt prononcés à l'encontre de Mahieddine Tahkout et ses trois frères, mais aussi des fonctionnaires, directeurs d'entreprises de transport, et cadres de sociétés publiques.
Les principaux accusés, les frères Tahkout, ont tenté de se défendre comme ils le pouvaient, nous dit-on, mais en citant toutefois l'intervention faite par Saïd Bouteflika dans certaines situations, dont les détails seront connus lors du procès à venir. Aucune date n'a été encore retenue à ce propos, apprend-on de la même manière, mais l'instruction de l'affaire a tiré à sa fin il y a un peu plus de quinze jours.
Durant ce processus, le nom de Ahmed Ouyahia est également apparu de manière très évidente, sur la base de témoignages qui risquent de l'accabler une nouvelle fois. L'ancien frère-conseiller de Abdelaziz Bouteflika a, d'autre part, été cité dans les déclarations faites par Tahkout (durant les enquêtes dont il a fait l'objet), au sujet du financement occulte de la campagne électorale pour le cinquième mandat. «L'invitation» de contribuer au financement de cette campagne venait de Saïd Bouteflika, et c'est également lui qui semblait gérer cette opération par hommes de confiance interposés. L'un d'entre eux s'est avéré être Ali Haddad, lequel n'a, cependant, pas hésité à évoquer publiquement le rôle joué par le frère de Bouteflika durant cette période.
Face au juge, l'ancien patron de l'ETRHB avait livré des détails sur la manière dont avait débuté la collecte destinée au financement du cinquième mandat. «Il m'avait demandé de garder l'argent à mon niveau, car la période était très sensible», avait, alors, déclaré Ali Haddad. D'autres hommes d'affaires jugés durant le procès de l'automobile ont enfoncé, à leur tour, Saïd Bouteflika en déclarant que l'ordre de contribuer au financièrement de la campagne électorale venait de lui, mais en révélant également qu'il était informé des privilèges qui leur ont été octroyés.
D'autres hommes d'affaires, dont l'instruction demeure toujours en cours (les frères Eulmi et Benhammadi en font partie), ont fait, eux aussi, des déclarations similaires. «Toutes les pistes, tous les témoignages mènent à Saïd Bouteflika», commentent des avocats constitués pour la défense des prévenus incarcérés pour obtention d'avantages. «La logique voudrait que de nouvelles instructions soient ouvertes à l'encontre de l'ancien frère-conseiller de Abdelaziz Bouteflika, car toutes les cartes se jouaient à son niveau. Il était le véritable détenteur du pouvoir et c'est de lui qu'émanaient toutes les instructions en faveur des hommes d'affaires.»
Interrogés sur le sujet, les avocats de Saïd Bouteflika nous ont affirmé qu'ils n'avaient été informés d'aucune ouverture d'instruction dans le cadre de nouvelles affaires. «Il ne serait pas étonnant qu'une nouvelle affaire survienne. On entend son nom cité par plusieurs prévenus», soutiennent, par contre, ces derniers.
Durant le procès de l'automobile, Saïd Bouteflika avait été amené au tribunal de Sidi-M'hamed à la demande du juge qui avait interrompu l'audience en attendant son arrivée. Face au juge, celui-ci avait refusé de répondre aux questions qui lui étaient posées. Vêtu de la tenue carcérale attribuée aux détenus après leur condamnation, il a gardé le silence jusqu'au bout.
Les avocats chargés de la défense des deux anciens Premiers ministres, Ouyahia et Sellal, et des hommes d'affaires qui comparaissaient durant ce procès, ont considéré ce geste comme une «entrave au bon fonctionnement de la justice». «Les prévenus, ont-ils déclaré, ont le droit de garder le silence durant leur procès, c'est aussi un moyen de défense. Mais lorsqu'ils comparaissent en qualité de témoins, et c'était le cas de Saïd Bouteflika, ils sont obligés de répondre aux questions qui leur sont posées, auquel cas ce geste est considéré comme étant une manière d'empêcher la justice d'effectuer son travail». Aucune suite n'avait été donnée à cet évènement. En sera-t-il de même dans les autres dossiers ?
A. C.


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