Salim Dada, secrétaire d'Etat chargé de la production culturelle, s'est déplacé, jeudi, à Boumerdès où il a inspecté le projet de la bibliothèque centrale dont les travaux sont quasiment achevés. Seconde étape de cette visite, Dada a présidé la cérémonie d'ouverture du salon dédié aux investissements dans la production culturelle. A cet effet, Dada, accompagné du wali Yahia Yahiatène, a visité une vingtaine de stands d'hommes et de femmes qui ont bénéficié de l'aide de l'Etat pour se constituer en entités de production de produits du terroir ou de produits artistiques (théâtre) et médiatiques (filmathèque). A la fin de sa visite, nous avons approché le secrétaire d'Etat chargé de la production culturelle pour lui poser une question sur la production culturelle dans notre pays et sa relation avec l'aspect politique. La question a été formulée ainsi. «La production culturelle émane d'une société apaisée, laquelle réfléchit sur son passé, son présent et son avenir pour produire la culture. En Algérie, malheureusement ou heureusement, c'est selon, la société est en ébullition. Que peut faire votre département pour permettre aux Algériens et Algériennes de produire la culture populaire ou élitiste ?» Après avoir rappelé l'objet de cette visite dans la wilaya de Boumerdès pour «voir, consulter et inaugurer ce salon sur les métiers de la culture qui est une très belle chose. C'est une activité qui s'inscrit directement dans le programme du gouvernement actuel qui tire son inspiration du programme du Président où la culture est engagée comme vecteur économique, et diplomatique», selon lui. «Le secrétariat d'Etat à la production culturelle ne touche pas uniquement le domaine artistique, il touche également les domaines qui ont un lien avec l'audiovisuel, le théâtre, la musique, la danse mais également le domaine de la recherche scientifique autour de la culture. La concrétisation des travaux de recherches qui peuvent produire des catalogues, des actes de congrès. C'est la production culturelle destinée pas seulement aux citoyens mais également à l'étranger. C'est une vitrine de l'Algérie auprès de nos voisins et du monde entier. La production culturelle a besoin d'une réévaluation des politiques culturelles du passé et aussi un engagement économique pour revoir la chose sous l'emprise de l'investissement du management autour d'investissement, de la planification de la production, la distribution et la promotion. A une époque, ces angles de réflexion n'ont pas été pris en charge par la culture parce que la culture a été principalement supportée par l'Etat à 100%. Or, aujourd'hui, il y a un autre engagement et la société civile, les citoyens, les artistes et les hommes de la culture sont invités à s'engager et ensemble, on trouvera les moyens de faire en sorte que la culture devienne productive et stratégique.» Abachi L.