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Ce que prédit le FMI pour l'Algérie
IL PREVOIT UN PIB DE -5,2% EN 2020
Publié dans Le Soir d'Algérie le 18 - 04 - 2020

L'économie mondiale est partie pour subir cette année sa pire récession depuis la Grande dépression de 1929, une récession plus grave que celle observée lors de la crise financière mondiale d'il y a une dizaine d'années, atteste le Fonds monétaire international (FMI) qui s'attend, toutefois, à une reprise «partielle» en 2021.
Il sera lourd, le prix du confinement instauré de par le monde pour limiter autant que possible la portée du Covid-19. En fait, il n'a pas fallu attendre les conclusions du FMI pour savoir que la crise économique est là et elle y sera jusqu'au bout de cette pénible année. « Cette crise ne ressemble à aucune autre. Premièrement, le choc est violent. Les pertes de production liées à cette urgence sanitaire et aux mesures prises pour l'endiguer sont probablement bien supérieures aux pertes qui ont déclenché la crise financière mondiale. Deuxièmement, comme pour une guerre ou une crise politique, la durée et l'intensité du choc demeurent très incertaines. Troisièmement, dans ces circonstances, la politique économique joue un rôle très différent », pose, en guise de postulat, le FMI dans son rapport cyclique dédié aux perspectives économiques mondiales, pour ensuite expliquer que «lors de crises ordinaires, les dirigeants essaient d'encourager l'activité économique en stimulant la demande globale le plus rapidement possible. Cette fois, la crise est dans une large mesure la conséquence des mesures d'endiguement qu'il a fallu prendre. Stimuler l'activité devient donc plus difficile et, du moins pour les secteurs les plus touchés, peu souhaitable». Les temps seront durs, très durs même pour les économies les plus développées et, pour ce qui nous intéresse en tout premier lieu, des pays comme l'Algérie, des pays dont l'économie repose essentiellement sur les revenus engrangés grâce aux hydrocarbures.
Il faut noter que le rapport du FMI, rendu public dans l'après-midi de mardi, a été établi avant que l'Opep et ses alliés menés par la Russie dans le cadre de l'Opep+ se mettent d'accord pour réduire leur production de pétrole afin de stabiliser les prix dans un premier temps et puis espérer une remontée à des niveaux moins alarmants qu'ils l'ont été, et le sont encore dans une certaine mesure, depuis janvier. «Les prix du pétrole ont diminué de 7,3% entre août 2019 et février 2020, passant de 57,60 dollars à 53,40 dollars, avant de diminuer encore de 39,6% en mars pour s'établir à 32,30 dollars au moment où la propagation de Covid-19 s'est mise brutalement à renverser une tendance positive alors que les mesures de confinement touchaient directement le secteur des transports qui représente plus de 60% de la demande de pétrole», rappelle le FMI pour s'étaler sur le tableau auquel sont confrontés les pays exportateurs de pétrole, dont l'Algérie, évidemment. Selon l'institution de Bretton Woods, les perspectives économiques de l'Algérie ne prêtent franchement pas à l'optimisme. En effet, si l'on doit s'y fier, le produit intérieur brut réel (PIB) algérien, qui avait connu une très relative progression de 0,7% en 2019, devrait subir une brutale chute de 5,2% à l'issue de cette année pour cause de l'arrêt d'activité dû au coronavirus et son impact sur la source principale de financement de notre économie qui, à en croire le FMI, se reprendra en 2021 avec un PIB en croissance de 6,2% et ce, malgré des indicateurs peu encourageants à commencer par les prix à la consommation qui passeront de 2,0% en 2019 à 3,5% cette année puis 3,7% en 2021. La balance courante, quant à elle, devrait connaître une baisse de 18,3% cette année puis 17,1% en 2021, alors qu'elle avait diminué de 9,6% l'année dernière. Quant au taux de chômage, selon les prévisions du FMI, il passera de 11,4% l'année dernière à 15,1% cette année pour ensuite retomber en 2021 à 13,9%.
Au sortir de cette rude épreuve, le FMI prévoit un recul de 3% du PIB mondial. Ceci dans le meilleur des cas, parce que si la crise sanitaire et les mesures de confinement doivent s'étaler, le repli atteindra 6%. La plus grande récession mondiale depuis les années 1930, ce sont les pays les plus industrialisés qui porteront avec une baisse de –5,9% aux Etats-Unis, le Royaume-Uni avec un PIB de -6,5%, l'Allemagne —7% et la France de – 7,2%, alors que les économies les plus éprouvées de la zone Euro seront l'Italie (– 9,1%) et l'Espagne (–8%). Comme si le tableau n'est pas assez sombre, le FMI prévient : « Des résultats bien pires sont possibles et peut-être même probables. Il en sera ainsi si la pandémie et l'application de mesures d'endiguement durent plus longtemps, si les pays émergents et les pays en développement sont encore plus sévèrement touchés, si les conditions financières demeurent restrictives ou si des séquelles se font sentir à grande échelle en raison des fermetures d'entreprises et d'un chômage prolongé.» Et si l'on doit se fier à l'expertise du FMI, sur les deux années 2020 et 2021, suivant le scénario le plus optimiste, la perte cumulée du PIB mondial due au coronavirus atteindra les 9 000 milliards de dollars, soit plus que ce qu'engrangent les économies de l'Allemagne et du Japon réunis.
Azedine Maktour


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