Deuxième sortie du porte-parole de la présidence. Mohamed Saïd en a profité pour évoquer la situation épidémiologique, affirmant que les indicateurs étaient «prometteurs», sans pour autant donner de calendrier pour un éventuel début de déconfinement. Pas moins de 230 milliards de centimes et un million de dollars ont été récoltés dans le cadre de la solidarité. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Le discours officiel reste constant et empreint d'optimisme. Mohamed Saïd, porte-parole de la présidence, estime que la situation épidémiologique reste «maîtrisée» en raison, dit-il, des «indicateurs prometteurs» qui font état du recul du nombre des personnes infectées, de celui des décès avec une augmentation de celui de personnes guéries. Pour autant, pas de déconfinement dans l'immédiat. Il ne sera décidé, selon le porte-parole de la présidence, que sur recommandation des spécialistes. Les citoyens sont néanmoins appelés à davantage de «patience» et de «discipline», pour accélérer la sortie de crise. Cette dernière, assure le porte-parole de la présidence, a ajourné plusieurs chantiers jugés prioritaires, à l'instar de celui de la révision de la Constitution. La mouture remise au président de la République ne fera l'objet d'une large distribution qu'une fois que «l'opinion publique» sera «réceptive», assure le porte-parole de la présidence qui, en animant, hier mardi, une conférence de presse, a affirmé que l'appel à la levée de fonds dans le cadre de la solidarité avait permis la collecte de 230 milliards de centimes et un million de dollars. Un comité piloté par le Premier ministre et composé d'acteurs de la société civile se chargera, une fois que la crise sanitaire dépassée, de définir les catégories impactées économiquement et nécessitant de bénéficier des aides. Il s'agit d'assurer une totale «transparence» dans la gestion des fonds récoltés, assure Mohamed Belaïd qui a fait savoir que le président de la République avait donné instruction afin que la formule consacrée de «sur instruction du Président» ne soit plus utilisée. Pas de place, dit-il, dans la «nouvelle Algérie» à la sacralisation d'une personne, assure Mohamed Belaïd qui, interpellé au sujet des récents changements au niveau de l'institution militaire, affirme qu'il s'agissait de changements «naturels» qui entraient dans le cadre de la «nouvelle vision de l'Algérie». Concernant les atteintes à la liberté de la presse, Mohamed Saïd dira que la liberté restait un «principe de base» dans la limite du respect de la loi et de l'éthique. Les journalistes qui sont en prison, dit-il, ont enfreint ces principes et sont tombés sous le coup de la loi. Au sujet de la crise économique qui se profile, le porte-parole de la présidence a indiqué que le gouvernement avait adopté une série de mesures pour en amortir les conséquences. Au plan international, l'Algérie est, dit-il, bien décidée à reprendre la place qui lui sied, n'en déplaise à certaines voix que cela dérange et auxquelles, dit-il, il n'a aucune réponse à donner, surtout lorsqu'il s'agit de «sales campagnes» visant la personne du Président. L'Algérie aurait-elle perdu la main dans le dossier libyen ? Assurément pas, dit-il, affirmant que rien ne se fera sans l'Algérie ou «contre l'Algérie», ajoutant que les réserves sur la nomination de Lamamra ne constituaient pas un revers pour l'Algérie mais pour le secrétaire général de l'ONU qui n'a pas réussi à imposer le candidat qu'il a choisi lui-même. N. I.