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Des mesures et des interrogations
Secteur automobile
Publié dans Le Soir d'Algérie le 15 - 06 - 2020

Après un embargo sur toute information liée au sujet de l'automobile, le ministre de l'Industrie a fait une sortie médiatique, censée apporter des réponses à des questions précises, mais qui a, en définitive, semé encore davantage de confusion et suscité nombre de réactions sur les réseaux sociaux.
En effet, les quelques bribes d'informations rapportées différemment par des médias triés sur le volet ayant assisté à cette conférence de presse n'ont pas permis aux observateurs, aux professionnels et encore moins aux citoyens de percevoir clairement les contours de la démarche de Ferhat Aït Ali dans ce domaine. Des affirmations ont même choqué l'opinion publique et enflammé la toile.
Le « produit de luxe » qui blesse
Dans un contexte particulièrement sensible où le citoyen est mis à rude épreuve tant sur le plan économique que sanitaire, il suffirait d'une petite étincelle, une phrase de trop, une virgule mal placée pour égratigner sa sensibilité à fleur de peau. En déclarant que « la voiture est un produit de luxe », ne constituant pas une priorité pour le gouvernement, le ministre de l'Industrie a aussitôt rappelé au bon souvenir de nos concitoyens des propos aux relents de mépris tenus par des anciens responsables, aujourd'hui aux oubliettes de l'Histoire. Et même si dans la réalité, une large frange de la population ne pourrait, pour l'heure, prétendre acquérir un véhicule, elle ne peut admettre, en revanche, être spoliée aussi indélicatement de son droit d'espérance et de rêve. D'autant que l'alternative à ce précieux moyen de mobilité, en l'occurrence les transports en commun, sont, dans leur configuration actuelle, à des milliers de lieues des normes de sécurité, d'hygiène et surtout de civilité.
Une autre redistribution des marques ?
Autre imprécision relevée à la lecture des comptes-rendus de presse, c'est la déclaration relative à l'activation de la règle 51/49 pour l'activité de la vente de véhicules. Cette disposition aura-t-elle un effet rétroactif, c'est-à-dire concernera-t-elle la dizaine de filiales de marques et de groupes installés en Algérie, pour certaines, depuis bientôt 30 années ? Si tel est le cas, quel intérêt pour le pays de vouloir imposer une telle exigence et d'effacer d'un revers de main le savoir-faire et l'expertise développés localement au cours de ces deux dernières décades ? Se dirige-t-on, alors, vers une autre redistribution des marques en présence ?
Les professionnels out
Il est également signalé que la préparation de ces fameux cahiers des charges a été le fait d'un cabinet restreint, sans consultation des professionnels du secteur, aussi bien les concessionnaires membres de l'AC2A que les constructeurs étrangers qui pourraient apporter des avis éclairés sur l'organisation du secteur et les perspectives de son développement. Une initiative qui aurait marqué une rupture avec les pratiques du passé et évité de retomber dans des erreurs au coût élevé pour le pays.
Vers de longs délais d'attente
Autre nouveauté annoncée par le ministre et qui suscite déjà beaucoup d'interrogations, c'est la vente exclusive sur commande qui augure de longues périodes d'attente pour le client, et de contraintes pour le concessionnaire qui doit cumuler un nombre suffisant de commandes pour rentabiliser ses opérations d'importation. À cela s'ajoutent les incertitudes liées à la fluctuation des cours de change entre le jour de la commande et la réception du véhicule qui peut s'étaler, pour les marques asiatiques notamment, jusqu'à 7 mois. Quel serait le montant de l'apport initial du client et qui de ce dernier ou du concessionnaire en assumerait les retombées ?
Obligation d'agrément pour tous
En outre, et après avoir annoncé précédemment la suppression du principe des quotas pour les importations qui serait source de favoritisme et de tentative de corruption, Ferhat Aït Ali vient d'annoncer l'obligation pour tout concessionnaire de disposer d'un nouvel agrément. Une disposition qui oblige anciens et nouveaux prétendants à passer les épreuves d'accès à ce statut et de se soumettre à l'examen d'un jury dont les décisions ne seraient sans doute pas exemptes de toutes critiques, quand bien même une possibilité de recours est d'ores et déjà prévue par ce document.
Qu'en sera-t-il de l'homologation ?
Par ailleurs, un écueil et pas des moindres risque, s'il est reconduit dans sa précédente formulation, de perturber encore plus les procédures d'importation, à savoir l'homologation. Une procédure contraignante qui nécessitait l'importation au préalable d'un exemplaire de chaque modèle, voire même de chaque finition et de le soumettre, pour une période irraisonnée, à la disposition des services des mines aux fins de leur approbation. Et parfois c'est au bout de 6 ou 7 mois que ce quitus est délivré aux concessionnaires. C'est donc une contrainte supplémentaire qui augmenterait indéfiniment les délais d'attente pour le client. La procédure d'homologation serait-elle revue et corrigée dans le cadre de ce nouveau cahier des charges ?
À quand une véritable stratégie ?
Ceci étant, il est important de noter l'attention excessive accordée, ces derniers temps, à l'automobile dont le volet importation et distribution relève, en réalité, de l'activité commerciale avec ses règles de l'offre et demande et une supervision des services des mines pour le volet technique. Et eu égard aux restrictions dans les dépenses en devise, le recours à un plafonnement des importations avec des quotas selon les besoins du marché local serait une option plus raisonnable. D'autres pays y ont recours sans complications et sans malentendus.
Quant à une véritable stratégie industrielle dans le domaine, elle ne devrait pas se limiter aux contours réglementaires d'un cahier des charges, mais faire l'objet d'une vision claire sur nos espoirs et nos attentes, avec des consultations élargies aux experts, aux économistes et aux professionnels. Elle devra surtout s'adosser à une stabilité réglementaire et des conditions d'accueil et de facilitation des investissements.
D'autant que l'industrie automobile mondiale traverse actuellement une période de récession inédite, avec une menace de faillite lourdement aggravée par le Covid-19 qui a hypothéqué son avenir et celui de milliers d'emplois... L'investissement à l'étranger est donc loin d'être une priorité pour les constructeurs de renom.
B. Bellil


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