Dans le cadre de son programme «Amjad wa tarikh» (gloires et Histoire), la Télévision algérienne a rediffusé une finale de Coupe d'Algérie de basketball opposant le Mouloudia d'Alger et l'Usma d'Alger, datant du temps des «pétroliers» et de la «kahraba». Une ambiance des grands jours à la salle Harcha, archicomble ! Et soudain, le téléspectateur voit le photographe Saïd Sellami sur les bords du terrain. Saïd est né et a grandi en France, d'une mère française et d'un père algérien. A l'âge adulte, il a «émigré» vers l'Algérie, pour travailler comme photographe au quotidien El Moudjahid. Saïd n'est pas que photographe de presse. La preuve : de mémoire de vieux journaliste, on ne l'a jamais vu, y compris dans la rue, sans son appareil photo. Il a animé plusieurs expositions, notamment une sur La Casbah d'Alger à la Bibliothèque nationale d'Algérie. Saïd a gardé son accent français, lui qui ne connaît de l'arabe qu'un seul mot : «Hada ma kan.» C'est même devenu son mot fétiche ! Pour Saïd, tout le monde il est beau tout le monde il est gentil. Ainsi, quand il rencontre quelqu'un qu'il connaît, il le salue toujours par un «salut papa ! Comment va le beau gosse ?» «Saïd, c'est l'ami», comme avait écrit un journaliste au début des années 1990. K. B. [email protected]