La nouvelle instance présidentielle du Front des forces socialistes, élue la semaine écoulée lors d'un congrès extraordinaire, ne semble pas perdre de temps pour se mettre au travail et ainsi tenter de recoller les morceaux. M. Kebci-Alger (Le Soir) - Le quinté qui compose ce présidium et que pilote Hakim Belahcel, le premier secrétaire national sortant du parti, vient de franchir la toute première étape. Ceci en nommant un nouveau premier secrétaire national en la personne de Youcef Aouchiche, qui n'est autre que le président de l'Assemblée populaire de wilaya de Tizi Ouzou, le plus jeune dans son poste, soit dit en passant. Un choix loin d'être fortuit même si le concerné est catalogué au sein du camp ayant chassé du siège national, en avril 2019, l'ex-coordinateur de la défunte instance présidentielle, Ali Laskri et ses partisans. Pour Belahcel, cette nomination «coulerait de source», le nouveau premier secrétaire national présenterait, selon lui, en dépit de son jeune âge, tout juste 36 ans, un long parcours au sein des structures du parti pour y avoir assumé plusieurs responsabilités. Il a été, tour à tour, premier secrétaire de la section universitaire d'Alger entre 2005 et 2007, secrétaire national au mouvement associatif 2011/2013, secrétaire national à l'information et à la communication 2013/ 2016 puis secrétaire national à l'organisation 2016/2017. Il a eu également à assurer l'intérim du poste de premier secrétaire national du parti à deux reprises, en 2014 et en 2016. Entre-temps, il a été attaché parlementaire durant la période 2012/2017 avant d'être élu P/APW de Tizi Ouzou après avoir piloté avec succès la liste du FFS aux élections locales de novembre dernier. Une expérience assez riche que rares sont les cadres du parti à lui disputer, surtout en cette période trouble que traverse le doyen des partis de l'opposition, qui «requiert un esprit de rassemblement, d'engagement, de concertation et de compromis pour faire renouer le FFS avec son rang qu'il n'aurait jamais dû abandonner». Ceci dit, en attendant que le nouveau premier secrétaire national du parti compose son équipe et élabore son programme d'action qu'il aura à présenter aux membres du conseil national, la nouvelle instance présidentielle du FFS s'est également mise sur un autre chantier. Celui de retrouver le siège national, sur les hauteurs de la capitale, et en finir ainsi avec «l'exil» et le statut de «SDF» endurés durant plus d'une année. A ce sujet, Belahcel laissera entendre que le dossier sera probablement réglé au «courant de la semaine prochaine puisque des bons offices ont été lancés avec les diverses parties du conflit». «Les forces du PAD ont doublement échoué», selon Belahcel Sur un autre plan, le coordinateur de l'instance présidentielle du doyen des partis de l'opposition promet de «remettre» au centre de son action les «résolutions du 5e congrès qui s'imposent à tous jusqu'au 6e congrès, notamment la reconstruction du consensus national», réaffirmant, dans la foulée, que le FFS est «toujours ouvert à un dialogue sincère, transparent et inclusif avec tous les acteurs politiques et de la société civile sans exclusive, pour le règlement de la crise nationale multidimensionnelle», comme rapporté déjà dans le tout premier communiqué de ce nouveau présidium, dimanche dernier. Ce que d'aucuns ont interprété comme un «lâchage» par le FFS des forces du Pacte démocratique (PAD). Ce que ne dément pas totalement Belahcel, qui parle de «l'échec de ce regroupement dans, au moins, deux projets : celui de tenir une conférence nationale souveraine programmée pourtant à deux reprises, ou encore celui lié à l'élargissement de ce regroupement d'autres forces politiques et celles de la société civile». Ceci dit, notre interlocuteur laisse possible la poursuite de la participation du FFS au PAD, puisque, selon lui, «notre projet de reconstruction du consensus national se rejoint grandement avec la feuille de route de ce regroupement». M. K.
