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Un an ! Des souvenirs, des espérances !
Les Verts avaient offert le second trophée africain à l'Algérie
Publié dans Le Soir d'Algérie le 19 - 07 - 2020

Un an déjà ! Une année depuis un jour mémorable, au Cairo Stadium, à l'issue d'un parcours exceptionnel, inespéré, ponctué par une consécration que personne n'attendait.
C'était un vendredi 19 juillet, l'Algérie affrontait le Sénégal en finale de la CAN-2019 au Cairo Stadium aux trois quarts rempli de fans algériens. Une troisième finale d'une sélection algérienne dans un tournoi continental, après celle de Lagos-1980, marquée par une désillusion face à l'ogre nigérian et Alger-1990, à l'issue de laquelle les Verts avaient pris leur revanche sur ce mastodonte du football africain. Un sacre qui intervenait alors que l'Algérie vivait des moments de difficile transition, le Hirak lancé cinq mois plus tôt allait comme doper une équipe algérienne par trop bringuebalante depuis son exploit au Mondial du Brésil, en 2014. Une sélection gagnée par le doute et l'instabilité, Gourcuff, Rajevac, Leekens, Alcaraz et Madjer se relayaient aux commandes sans vraiment être convaincus et convaincants. Pour une génération qui était prédestinée à la gloire, le rendez-vous d'Egypte était la dernière chance d'apporter la preuve que les déboires étaient structurels et non pas techniques. La FAF, qui a longtemps fait de l'EN la vitrine du football national a commis des impairs, des erreurs de casting et des fautes professionnelles. Et puis, quelques signes du destin. L'arrivée d'un jeune entraîneur dont le profil sied à la «mode» du moment, à l'appel du peuple qui voulait le changement par l'implication de sa jeunesse valeureuse. Et cette délocalisation de la CAN du Cameroun vers l'Egypte qui donnera des idées à Djamel Belmadi, arrivé en août 2018 alors que l'EN était en pleine tourmente, qui voulait réussir là où beaucoup ont échoué. Lui qui, un soir de mois de mars 2001, ne pouvait supporter l'amertume d'une défaite face aux Pharaons (5-2) dans un Cairo Stadium hostile à l'extrême... Belmadi n'avait rien oublié de cette maudite soirée où il quittera le terrain en pleurs. Un «évènement» qui a compté dans son cursus de footballeur puis celui d'entraîneur. L'ancien Marseillais a fait le plein de grinta en défiant partenaires et adversaires. Et tous ceux qui ne croyaient pas à son dogme. En août 2018, à l'occasion de son installation, il fera une déclaration qui ne laissait aucun doute sur ce qui allait être son expérience à la barre technique des Verts. «Vous allez me prendre pour un fou, mais je dirai à mes joueurs que je veux gagner la CAN. Je suis obligé de dire ça. Je sais qu'on n'a pas battu le Cap-Vert, mais je dirai ça...», s'amusait-il à affirmer aux médias. Un défi qui avait tout d'une promesse ferme de quelqu'un qui sait tenir parole. Celui qui n'a pas tergiversé pour dire «oui» quand un émissaire de la FAF est venu le voir pour demander s'il était d'accord pour enfiler le maillot des Verts, alors que les Bleus et la FFF lui couraient derrière depuis qu'il était gamin.
Belmadi, tel le messie !
Un gamin qui a grandi. Malgré les vicissitudes d'une carrière de footballeur «mouvementée», notamment ce passage à Marseille où le «petit Parisien» a connu gloire et enfer. A chacune des étapes de sa carrière de joueur, Belmadi a vécu dans le défi, presque dans le déni. Ses compétences reconnues par le public seront malheureusement dévalorisées par des entraîneurs, des dirigeants aussi, qui n'arrivaient pas à cerner le caractère, la personnalité, du jeune banlieusard de Champigny-sur-Marne. Un battant qui n'acceptait pas qu'on marche sur ses plate bandes. Et c'est en Angleterre, chez les Citizens, avec son compagnon de tous les jours Ali « B »(Benarbia) que le fils de la Dahra commençait à réfléchir à son avenir hors des surfaces du jeu. Quelques expériences plus tard, à Southampton et Valenciennes, entrecoupées par des passages obligés au Qatar (Al-Gharafa et Al-Khuraitiyat) lui font mesurer la nécessité de prendre du recul à trente-trois ans passés. Ses premiers diplômes, ses premiers pas d'entraîneur dans les jeunes catégories de Lekhwiya et, rapidement, en équipe première de l'équipe des forces de l'ordre (née de la fusion du club de la police, Al-Shorta et de l'armée, El-Jeich) lui permettront de gagner ses premiers galons avec titres et trophées locaux puis une promotion chez la sélection du Qatar «B».
Un parcours de quelqu'un qui savait où mettre le pied et qui scrutait l'horizon. Plusieurs fois «désiré» par la vox-populi, qui voyait en lui la parfaite transition au Bosnien Vahid Halilhodzic, Belmadi a temporisé. Il attendait son heure, le temps de s'entourer d'un maximum d'atouts en vue de mener le navire chavirant des Verts. Et le moment venu, Belmadi débarque à Alger pour succéder à Rabah Madjer qui a passé une année «sabbatique» à la barre technique de la sélection, éliminée de la coupe du Monde 2018 après des qualifications chaotiques sous les ordres de Rajevac, Leekens et de l'ancienne vedette de Porto. Et pour un coup d'essai, ce fut le coup du maître : l'Algérie décrochera le billet pour la 32e phase finale de la CAN avant même de jouer la dernière journée, en mars 2019 à Blida, face à la Gambie, premier adversaire de Belmadi lors de sa prise de fonction.
Un match qui ne restera pas dans les annales tellement l'EN produisait son plus mauvais match depuis l'arrivée de Belmadi. Un sélectionneur qui ne sera pas, pour autant, circonspect quant aux chances de son équipe durant la CAN. «Notre objectif dans un premier temps est de passer le premier tour puis se battre pour le sacre final, car nous ne serons pas en Egypte en juin prochain pour faire de la figuration. Il faudra se battre pour le titre comme toutes les grandes nations du football africain. Il faudra bien entrer dans la compétition, acquérir cette confiance nécessaire puis aller petit à petit le plus loin possible», dira-t-il, malgré la déception du nul face aux Gambiens (1-1).
Les Pyramides s'inclinent, enfin...
Croyant en ce qu'il fait et en ce qu'il compte réaliser, Belmadi «ramasse» petit à petit les «lambeaux» d'une génération de footballeurs probablement la plus talentueuse depuis celle qui a accompli l'épopée de Gijón, mais qui, tellement gâtée, a failli à ses devoirs, Belmadi a mis le doigt sur la plaie et a lancé son chantier. Sans jamais tenir compte des objectifs qu'on lui a assignés. Et que lui a acceptés. Parce qu'il est un homme de défis. Et en qui le groupe de joueurs a cru. En acceptant surtout d'aller au charbon. Sous les chaleurs suffocantes de Doha puis les stades toujours «hostiles» d'Egypte. La colonie de supporters qui a rallié les bords du Nil mettra la pression nécessaire, souhaitée en tout cas par Belmadi, pour marcher sur le toit de l'Afrique. En écrasant tout sur leur passage : des Lions, des Aigles et autres Eléphants. Sans douter, sans faire de bruit. Jusqu'à ce moment où Bounedjah sonnera le «succès» des Verts au bout d'une course arpentée, jonchée de toutes sortes de «débris» qui se dressaient au fil de la cavalcade de Mahrez et ses camarades. Et au bout des frissons, des douleurs, des blessures, des larmes, un bonheur exquis. 29 ans après le premier sacre africain, l'Algérie règne sur l'Afrique. Grâce à un «commando» forgé sur des valeurs humaines : la solidarité et le surpassement. Deux des vertus inculquées par Belmadi. Un an déjà et des souvenirs. Des espérances aussi. Beaucoup d'espoirs.
M. B.


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