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Un liquide qui se fait rare
Pandémie et don du sang
Publié dans Le Soir d'Algérie le 23 - 07 - 2020

C'est un véritable SOS que lancent les centres de transfusion sanguine envers la société civile en général et les donneurs en particulier. Le sang, ce liquide de la vie, se fait plus rare durant cette pandémie.
Depuis quelques semaines, les appels aux dons du sang se relayent, plus insistants. Tous les acteurs concernés par cette question encouragent la population à être encore plus présente durant cette période de pandémie, car les opérations chirurgicales se poursuivent et les malades, notamment hémophiles, en ont besoin. Comme le Covid-19, le sang représente une question de vie ou de mort.
En effet, des milliers de patients dans notre pays nécessitent des transfusions dans le cadre des situations d'urgence, telles que les traumatismes, les hémorragies lors de l'accouchement, les victimes d'accidents, les anémies, les interventions chirurgicales, les maladies du sang (hémophilie) et les cancers.
Nette baisse des donneurs
Dès le mois d'avril, l'Agence nationale du sang a attiré l'attention de l'opinion publique sur la baisse drastique des donneurs. Ceci, en corrélation directe avec le contexte de l'évolution de la crise sanitaire, impactant les banques, à travers le territoire national, qui sont en nette diminution.
Les citoyens âgés entre 18 et 65 ans, aptes à être des donneurs, ont, en effet, déserté les centres de transfusion, par peur d'être contaminés, mais aussi les mesures de confinement ont rendu, pendant longtemps, plus difficile le déplacement des donneurs aux points de collecte fixes.
Et pourtant, l'Agence nationale du sang tente de rassurer les potentiels donneurs en garantissant le respect des mesures barrières. En effet, cet organisme, en collaboration avec les différents experts dans le domaine, a élaboré des recommandations et plusieurs directives ont été transmises à l'ensemble des structures pour la protection des donneurs, des malades et des professionnels de la santé contre tout risque de contamination.
Il est à citer, à ce titre, l'impératif de procéder à une sélection médicale des candidats au don, au respect de la distanciation sociale à chaque étape et des mesures d'hygiène spécifiques et régulières après le passage de chaque bénévole et l'utilisation pour le prélèvement d'un matériel stérile et à usage unique.
Une peur compréhensible mais... illégitime
L'anxiété des donneurs est des plus perceptibles et peut être compréhensible.
Le président de la Fédération nationale des donneurs de sang (FNDS), M. Kaddour Gharbi, réitère son appel, tout en avouant que cette peur est légitime. D'aucuns s'interrogent s'il est dangereux de donner son sang en cette période de pandémie du coronavirus.
À cette question, le président de la FNDS exclut toute possibilité de contamination du fait qu'à la base le personnel médical est bien outillé et possède tous les équipements nécessaires. Il affirme qu'il n'y a aucun risque puisque le matériel de prélèvement est sécurisé, stérilisé et à usage unique. Il est jeté immédiatement après son utilisation. C'est un matériel garanti à 100%. De surcroît, l'ensemble des agents portent un masque et la distance nécessaire est respectée entre les donneurs pour éviter toute propagation.
En parallèle à ces mesures, des opérations de désinfection des lieux sont menées régulièrement. La FNDS confirme et assure que des mesures d'hygiène et de désinfection des surfaces de contact et du matériel associé aux opérations de prélèvement du sang ont été renforcées.
La FNDS, à travers ses différentes interventions, estime que le don du sang est une aubaine dès lors qu'il permet au donneur de bénéficier d'un bilan sanguin, d'une analyse, ainsi que d'une carte de groupage gratuitement. «Le donneur de sang, en plus de l'aumône qu'il fait à un malade, a plusieurs avantages, bénéficie d'un bilan sanguin. Certaines personnes peuvent être porteuses du virus, mais l'ignorent. À travers le don du sang, elles peuvent découvrir la maladie et être prises en charge à temps, évitant ainsi les complications», explique-t-on.
Changements de lieux de collecte
Avec la pandémie du Covid-19, il a été procédé à la mise en veille des unités mobiles spécialisées dans la collecte du sang, ainsi qu'à la fermeture des mosquées et des universités. Ce qui a amené à la nécessité de chercher et de sonder d'autres endroits propices à la collecte. «Avant cette pandémie, nos équipes collectaient le sang au niveau des mosquées et des cités universitaires.
Les étudiants étaient aussi nombreux à se déplacer aux centres fixes et mobiles pour offrir leur sang. Aujourd'hui, ces populations sont confinées chez elles et la plupart sont effrayées à l'idée de se rendre dans les structures hospitalières», constate le Dr Rahmouni, du centre de collecte de transfusion sanguine de l'hôpital Zemirli.
Face à cette situation, explique ce médecin, les associations organisent des opérations de collecte au niveau des restaurants vides ou bien des grandes cafétérias. «De cette façon, la distanciation physique est respectée et permet de mettre en confiance les donneurs», relève pour sa part le Dr Bouzid, travaillant dans le même centre de collecte.
Des entreprises publiques et privées ont également sensibilisé leur personnel et organisé des journées de collecte de dons du sang. «C'est à leur propre initiative. Car, il faudrait qu'elles trouvent une grande salle pour permettre le respect de toutes les mesures de protection. L'Agence nationale du sang est là pour répondre à toutes les sollicitations et organise le planning de collecte», relève un cadre de cette agence.
Des appels aux donneurs par les familles des patients
Sur les réseaux sociaux, des appels aux dons du sang par les familles des patients sont de plus en plus relayés. «C'était le cas, également, avant la pandémie, mais cela donne l'impression que cela s'accentue de plus en plus», relève un professionnel de la santé.
Tous les concernés par cette question cruciale notent que malgré la pandémie de Covid-19 et les mesures de confinement instaurées, les Algériens doivent continuer à donner leur sang. Il y va de la vie de centaines de personnes. Et la santé des donneurs de sang est
assurée !
Sarah Raymouche


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