Tous les moyens seront déployés pour acquérir des quantités suffisantes de doses de vaccin anti-Covid-19, une fois mises sur le marché, ne cessent de marteler les pouvoirs publics. Mais pour le directeur général de l'Institut Pasteur, « il faut focaliser plutôt sur les mesures barrières pour éviter une recrudescence ». La vaccination reste l'outil de prévention par excellence », selon le Dr Fawzi Derrar, mais pour le cas du Covid-19, les vaccins annoncés ne sont pas encore disponibles et en attendant, il est impératif de continuer à respecter les mesures barrières, donnant pour preuve les hausses de contamination constatées, récemment, dans certains pays, « en raison d'une baisse de vigilance », estime-t-il. Invité de la rédaction de la Chaîne 3 de la Radio nationale, le Dr Derrar s'est exprimé à propos de l'acquisition du vaccin, annonçant que son institut a entamé une série de discussions avec des représentants de pays qui avaient déclaré la mise sur le marché bientôt de vaccins anti-Covid. Après une première rencontre avec des Chinois, le DG de l'Institut Pasteur a reçu, hier, dans l'après-midi, « des collègues russes », pour obtenir auprès d'eux les données optimales sur le vaccin mis au point dans leur pays. Il s'agit particulièrement de l'efficacité au plan immunitaire, mais également, les éventuels effets indésirables, « rares ou tardifs », selon lui. Quant aux capacités nationales de dépistage du virus, l'institut réalise, à lui seul, plus de 1 000 tests/jour sur les quelque 2 900 à l'échelle nationale, selon le DG qui ajoutera que les efforts tendent à en multiplier le nombre, en faisant pour cela appel aux capacités de laboratoires privés. Le DG a annoncé également le montage d'« un centre mobile de dépistage », qui sillonnera toutes les régions et wilayas qui enregistrent un fort taux de contamination. Saisissant l'occasion pour parler du scanner pour orienter le diagnostic en l'absence de la PCR, « le scanner est un outil pour détecter les signes, pas le virus », précisera, encore une fois, le Dr Derrar. Par ailleurs, l'invité de la radio a estimé que les courbes de contaminations au coronavirus en Algérie, notamment, au niveau des services de réanimation des hôpitaux accusent une « tendance baissière », de quoi être « rassuré », tout en expliquant qu'il y a toujours des régions où le nombre de contaminations reste en hausse et marqué parfois par des décès. Mais, en général, on va vers une amélioration de la situation. Le responsable ne manquera pas de signaler que la vigilance devrait continuer à être de mise car « le moindre relâchement pourrait coûter très cher ». Pour lui, il faut maintenir le respect des mesures barrières de protection, « seule solution pour freiner la circulation du virus et limiter ainsi la survenue de nouveaux foyers de contamination. Attention aux deux mesures importantes, à savoir le port du masque de protection et l'utilisation du gel hydroalcoolique », insiste le DG de l'Institut Pasteur. Ilhem Tir