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Mouloud Mammeri, cet «intellectuel enchanté, romancier désillusionné»
Parution
Publié dans Le Soir d'Algérie le 02 - 09 - 2020

Mohammed Yefsah écrit : «Il est possible aujourd'hui de comparer Kateb Yacine et Mouloud Mammeri, deux figures «habitées » par la justice, mais au ton différent. Si Kateb Yacine paraît comme la voix de la révolte et de la fougue, Mammeri a plutôt l'image d'un homme paisible mais aux convictions profondes et au regard lucide.
Paru aux éditions Frantz-Fanon, l'essai Mouloud Mammeri. Intellectuel enchanté. Romancier désillusionné est certainement une des plus belles éclosions de l'été 2020 et de la rentrée littéraire en Algérie. Le très intéressant ouvrage collectif est conçu et dirigé par Mohammed Yefsah. Il a vu la contribution, respectivement, de Djamaa Maazouzi, Malika-Fatma Boukhelou, Malika Assam et de Mohammed Yefsah qui a signé deux textes titrés «Réceptions de La Colline Oubliée de Mouloud Mammeri» et «Entretien avec le cinéaste algérien Ahmed Rachedi. Mouloud Mammeri est un intellectuel par excellence».
Le livre s'ouvre par la contribution de Djemaa Maazouzi qui porte le titre de «L'épreuve de la libération dans L'opium et le bâton de Mouloud Mammeri nous e (s)t imparfait».
La suivante, celle de Malika-Fatima Boukhelou, est intitulée «Le désert dans la Traversée de Mouloud Mammeri. Espace de la découverte du pharmakon». Malika Assam a parlé de «Mouloud Mammeri dans la mémoire collective. Du savant au héros de la revendication identitaire amazighe».
Tous ces titres sont éloquents et donnent une idée de la qualité des contributions de cet ouvrage collectif.
Dans son «avant-propos», Mohammed Yefsah écrit à juste titre que «analyser l'œuvre et retracer le parcours de Mouloud Mammeri, c'est, à coup sûr, interroger la place de l'intellectuel dans la société algérienne. Sa formation et l'influence du contexte historique. Mammeri est à la fois le produit des humanités françaises et de la tradition algérienne du savant. Lui- même estimait qu'il avait vécu à une époque cruciale et riche, en dépit des tragédies d'un siècle de guerres, de colonialisme, de domination, où l'intellectuel avait le devoir de l'engagement. Il était au cœur d'une ère où la liberté et la justice étaient un enjeu pour le futur de l'humanité.
Pour lui, l'indépendance de son pays était inéluctable et signifiait la victoire de la vérité sur le mensonge. Il était également convaincu que la reconnaissance de la pluralité linguistique de son peuple était une nécessité pour sa cohésion et son émancipation».
Dans le même «avant-propos», Mohammed Yefsah écrit, plus loin : «Il est possible aujourd'hui de comparer Kateb Yacine et Mouloud Mammeri, deux figures ‘'habitées'' par la justice, mais au ton différent. Si le premier paraît comme la voix de la révolte et de la fougue, Mammeri a plutôt l'image d'un homme paisible mais aux convictions profondes et au regard lucide. Chacun d'eux est devenu un symbole adopté par la société mais contrairement à Kateb, l'œuvre littéraire de Mammeri reste encore à découvrir».
L'essai Mouloud Mammeri. Intellectuel enchanté. Romancier désillusionné, scindé en deux parties distinctes, vient à point pour faire mieux connaître l'auteur des romans L'opium et le bâton et La colline oubliée, son œuvre littéraire justement ainsi que le contexte dans lequel elle a été écrite.
L'écrivain, anthropologue et linguiste Mouloud Mammeri est né le 28 décembre 1917 à Beni Yenni (Tizi-Ouzou). Il est mort le 26 février 1989 à Aïn Defla, des suites d'un accident de voiture. Il est ainsi lui aussi un «témoin» du XXe siècle.
Kader B.


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