Sid-Ali Lebib, un des candidats à la présidence du Comité olympique sportif algérien, a décidé de se retirer de la course avant l'ouverture des travaux de l'AG élective, hier matin. Lebib a expliqué son retrait par l'intention avérée des organisateurs de l'assemblée élective d'avantager un candidat sur les autres concurrents. «J'ai senti que les jeux étaient faits. J'ai compris à travers la réponse du COA à ma requête de reporter l'AGE que j'étais indésirable. Je pense toujours que les conditions ne sont pas réunies pour la tenue d'une élection en respectant le protocole sanitaire», dira l'ancien ministre des Sports à sa sortie de la salle où s'est organisé le conclave du COA. La veille, Sid-Ali Lebib avait adressé une lettre au président du COA par intérim Mohamed Meridja avec copie pour information au ministre de la Jeunesse et des Sports, dans laquelle il demande le report sine die de l'élection du président du COA. «Après avoir pris connaissance de l'exiguïté de la salle où se dérouleront les élections pour la présidence du COA, prévues le samedi 12 septembre, ce qui ne permet pas d'assurer la sécurité sanitaire des participants, conformément aux dispositions régissant les mesures préventives du Covid-19, nonobstant toute une série d'entraves à la réglementation en vigueur, ayant surgi avant, voire pendant le scrutin (...) je vous demande de procéder à un report sine die de l'AGE à une date ultérieure, lorsque les conditions légales et réglementaires seront réunies», peut-on lire dans le courrier signé par le Dr Sid-Ali Lebib. La réponse de l'instance olympique ne s'est pas fait attendre. «Je vous fais part de notre étonnement et notre surprise quant au contenu de votre courrier. Comme à votre habitude, à chaque assemblée générale élective, vous invoquez des motifs fallacieux pour justifier auprès de l'opinion publique et sportive votre retrait à la dernière minute. Les valeurs démocratiques et le choix souverain nous dictent, à tous, le respect de la libre expression des membres de l'assemblée générale, composée d'honorables personnalités et d'authentiques champions», répliquait le SG du COA, Abdelhafid Izem. Une réponse qui aura fait «mal» à Sid-Ali Lebib qui se dira «humilié» par cette réponse sèche et irrespectueuse. Lui qui expliquait que ses précédents retraits étaient «forcés» par des «sommations» de l'ancienne içaba qui lui promettait des postes «moins contraignants». Lebib qui a attendu la veille du scrutin pour «dénoncer» l'exiguïté de la salle des conférences habituellement réservée aux réunions et autres élections depuis que le COA a élu domicile dans ce nouveau siège, a ensuite fait part de son intention de se retirer de la compétition dans le cas où sa demande n'est pas acceptée. «Faute de quoi, je me trouve contraint de considérer que ma candidature ne peut être engagée pour cautionner une démarche qui souffre de la sérénité nécessaire pour la réussite de ce rendez-vous», notera Sid-Ali Lebib qui avait reconnu, avant la tenue de l'AG élective d'hier, la difficulté à «pouvoir ramener la cohésion et la stabilité à notre instance olympique». Durant sa courte campagne, l'ancien président de la FAJ (judo) avait eu plusieurs entretiens avec des dirigeants et de personnalités de sport national à l'exemple des présidents de fédérations en activité et d'autres qui ne le sont plus. M. B.