Mustapha Benfodil, Zimu Murad et Abdelmounaïm Bessayeh sont les lauréats de l'édition 2020 du prix littérature Mohammed-Dib. Dans la catégorie du roman en langue française, le journaliste et écrivain Mustapha Benfodil, considéré comme un favori en puissance, s'est, pourrait-on dire, imposé sans surprise, avec son nouveau roman Body writing : vie et mort de Karim Fatimi, écrivain, paru aux éditions Barzakh. En langue arabe, le jury présidé par Mohamed Sari a décerné le prix à Abdelmounaïm Bessayeh pour son roman Li Narqous tarantila thoumma namout, paru aux éditions El Mahir. Dans la catégorie en langue amazighe, le lauréat est Zimu Murad grâce à son roman Kawitu, paru aux éditions Casbah. Les autres finalistes de cette 7e édition du prix Mohammed-Dib sont les romans Imara'a iftiradhia de Leila Amer et Kafi Rich de Mohamed Ftelina en langue arabe, Tanagit de Sahli Walid en langue amazighe ainsi que Ecorces de Bali Hajar et Alter Ego de Hanane Bourai, dans la catégorie en langue française. À cause de la pandémie de Covid- 19, l'association culturelle la Grande- Maison de Tlemcen, organisatrice du concours et qui en est à sa septième session, a opté pour une «édition numérique» avec une proclamation des résultats par internet mardi soir sur son site Facebook. Le prix littéraire Mohammed-Dib, organisé par l'association culturelle la Grande-Maison, présidée par Mme Sabiha Benmansour, a coïncidé cette année avec le centenaire de l'écrivain Mohammed Dib, né le 21 juillet 1920 à Tlemcen et mort le 2 mai 2003 à La Celle-Saint-Cloud, en France. Le concours littéraire a pour objectif principal d'encourager la création littéraire chez les jeunes dans les trois langues en usage en Algérie : l'arabe, le tamazight et le français. L'association culturelle la Grande- Maison a vu le jour à Tlemcen en 2001. «Avec le consentement de l'écrivain de son vivant et fortement encouragés par les échos favorables émanant de plusieurs régions du monde, les fondateurs de cette association ont tenu, en hommage à cette grande figure de leur paysage culturel, à inscrire emblématiquement cette naissance dans ce qui fut le premier lieu d'écriture de Mohammed Dib», est-il écrit sur le site internet de l'association. «La Grande-Maison, un clin d'œil bien entendu au magnifique roman qui a propulsé Dib au-devant de la scène de l'écriture, mais aussi une belle métaphore pour dire cette structure comme un espace convivial, aussi largement ouvert que le sont nos belles maisons traditionnelles et en même temps aussi secret, aussi intimement replié sur lui-même», est-il également expliqué sur le même site. Kader B.
