Les hôpitaux de Blida connaissent un important afflux de malades atteints de Covid-19, ces derniers jours, et les places tendent à devenir rares dans les établissements sanitaires, notamment celui de Brahim-Tirichine, au centre de Blida, où les 110 lits réservés au coronavirus sont tous occupés, selon une source proche de cet hôpital. Il en est de même pour celui de Boufarik qui reçoit journellement pas moins de vingt patients entre cas suspects et cas avérés de Covid-19. D'ailleurs, plusieurs médecins et infirmiers de cet hôpital ont été touchés par le virus, nous fait savoir une source proche de cet établissement de santé. Au CHU Frantz-Fanon de Blida, les activités des services dédiés au Covid-19 ont repris de plus belle, même si au niveau des salles de réanimation, le nombre des malades qui y sont admis ne dépasse pas le taux de 30% par rapport à la capacité d'accueil de ces services. Ceci fait dire aux spécialistes de la santé que la situation n'est pas alarmante et ne suscite pas d'inquiétude à Blida. «C'est au-delà du taux de 50% que l'on commence à s'inquiéter», nous fait-on savoir. Avec l'arrivée de l'automne, un grand nombre de virus de la grippe saisonnière sont en activité et s'apparentent à celui du Covid-19, avertissent les praticiens de la santé. Il n'y a que les tests PCR qui sont à même de faire la différence, nous dit-on. Toutefois, les médecins mettent en garde contre le relâchement et appellent les citoyens à prendre les précautions utiles, et plus particulièrement le respect des gestes barrières surtout qu'à Blida, les habitants sont loin d'appliquer à la lettre les mesures sanitaires. Les rassemblements sur les places publiques sont légion et les souks sont toujours bondés de monde. La vigilance doit rester de mise pour éviter une recrudescence, lancent les médecins. Il est à noter, par ailleurs, que les éléments de la Protection civile de Blida ont eu à transférer, lors des dernières 48 heures, les corps sans vie de trois personnes à la morgue de l'hôpital Frantz-Fanon de Blida et dont la cause de la mort reste inexpliquée pour l'heure. Deux des décédés ont été évacués à partir de leurs domiciles respectifs, alors que le troisième a rendu son dernier souffle près d'un arrêt de bus au moment où il s'apprêtait à se rendre à l'hôpital Frantz-Fanon, disent des témoins. M. B.
