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Les années new-yorkaises, symboles de la renaissance de John Lennon
MUSIQUE
Publié dans Le Soir d'Algérie le 07 - 12 - 2020

Le 8 décembre 1980, le portail en fer forgé de l'immeuble Dakota, aux allures de château, en face de Central Park, entra dans l'Histoire comme le lieu où fut abattu John Lennon. New York avait cependant été, pendant près de 10 ans, un symbole de renaissance pour l'ancien Beatle et auteur d'Imagine.
À son arrivée dans la première métropole américaine en 1971, la ville est minée par la pauvreté et la criminalité. Mais elle est aussi en pleine effervescence artistique, avec des célébrités si nombreuses que même une star mondiale comme Lennon pouvait prendre un café au coin de sa rue, au «Cafe La Fortuna», sans être assailli par fans et paparazzi. «On se sentait vraiment en phase avec les New-Yorkais», dira son ancienne compagne Yoko Ono, aujourd'hui âgée de 87 ans, dans le documentaire Lennonyc (2010). «J'ai rencontré beaucoup de New-Yorkais qui se plaignent, mais personne ne s'en va», disait John Lennon. «C'est le meilleur endroit du monde.»
Le couple avait d'abord emménagé à Greenwich Village, alors le quartier artistique par excellence. «Il ne voulait pas être John Lennon, l'ancien Beatle, une célébrité», explique Susan Ryan, auteure new-yorkaise qui organise des visites guidées sur le thème des Beatles. Le deux-pièces du 105 Bank Street, où ils habitèrent de 1971 à 1973, est occupé depuis 25 ans par le même locataire, Roger Middleton, «conscient de l'héritage» du lieu.
John et Yoko rejoignirent vite les milieux de gauche de l'époque et sortirent, en 1972, un album, Some Time in New York City, très politique, abordant racisme, sexisme et incarcération. Le FBI plaça Lennon sur écoute et le gouvernement de Richard Nixon ordonna son expulsion, début d'une longue bataille judiciaire. L'ancien Beatle n'obtint son permis de séjour qu'en 1976. C'est pendant ce bras de fer que Bob Gruen prit le célèbre cliché de Lennon faisant le signe de la paix devant la statue de la Liberté. Le photographe prit d'autres images devenues emblématiques, comme celle où le chanteur aux petites lunettes rondes, cheveux mi-longs, porte fièrement un t-shirt marqué «New York City.» Bob Gruen raconte avoir pris plaisir à photographier une star «toujours prête à jouer avec les mots et à blaguer». «J'aurais vraiment aimé voir ce qu'il aurait fait avec Twitter, il était tellement doué pour les petites phrases», dit le septuagénaire.
Allan Tannenbaum, auteur de portraits intimes de John et Yoko, se souvient lui aussi de son sens de l'humour. Une fois, Lennon a embrassé Ono si longtemps qu'à un moment il s'est retourné et a lancé «C'est quoi, ça ? Ben Hur ?», référence au célèbre film de près de quatre heures sorti en 1959... «Ça a cassé la glace, tout le monde a rigolé», se souvient Tannenbaum. Cette séance photos remonte à novembre 1980, peu après que Lennon est revenu à la musique. Lui et Yoko venaient de sortir Double Fantasy, le dernier album sorti de son vivant. Cinq ans plus tôt, leur fils Sean était né, scellant la réconciliation du couple après quelque 18 mois de séparation, qualifiée de «week-end perdu» par Lennon. Ils s'étaient retrouvés le 28 novembre 1974, en marge de ce qui devait être le dernier concert du natif de Liverpool lorsque, à la surprise de tous, il avait rejoint Elton John sur la scène de Madison Square Garden.
Après la naissance de Sean, en octobre 1975, Lennon vécut reclus au Dakota. La sécurité de l'immeuble, où vécurent d'autres stars comme Lauren Bacall et Judy Garland, était bien supérieure à ce qu'ils avaient connu à Greenwich Village. «Je m'occupais du bébé, je faisais le pain, j'étais père au foyer (...) et j'en suis fier», disait l'ancien Beatle de cette période. L'histoire du Dakota est désormais marquée par les balles qui visèrent John Lennon et les gerbes de fleurs que viennent déposer, aujourd'hui encore, les fans du chanteur. Après sa mort, Yoko Ono finança la construction du mémorial de Strawberry Fields, à l'entrée de Central Park, en face du Dakota. Avec sa mosaïque «Imagine», offerte par des artisans italiens, l'endroit, bien que discret, est devenu lieu de pèlerinage.
Pour Ryan, qui avait 19 ans en 1980, l'assassinat de l'ex-Beatle a résonné à New York plus qu'ailleurs. «Tout le monde en ville savait qu'il voulait vivre ici, qu'il voulait être l'un d'entre nous», dit-il. «Les New-Yorkais aimaient John.» Et cet amour était réciproque. «C'est la même chose partout, vraiment», disait Lennon en 1972 au magazine New Yorker. «Où que vous soyez, c'est là que les choses se passent. Mais plus encore ici, à New York.» «Ici, c'est plus sucré, et j'ai un faible pour les sucreries.»


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