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«C'est Bouteflika qu'il fallait juger»
Offensive des avocats de Sellal et Ouyahia :
Publié dans Le Soir d'Algérie le 16 - 01 - 2021

Les avocats des deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, poursuivis dans le cadre du procès de l'affaire de montage automobile et de financement occulte de la campagne électorale pour le cinquième mandat ont dénoncé un règlement de comptes qui a conduit au sacrifice des deux anciens responsables pour satisfaire un peuple en insurrection.
Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Au procureur général déchaîné, en fin de journée de mercredi, contre les pratiques du régime de Bouteflika, prononçant un sévère réquisitoire contre les accusés (20 ans de prison contre Ouyahia et Sellal), se sont succédé, ce jeudi, des avocats de la défense excédés par « le caractère politique », de l'affaire et remontés contre « l'instrumentalisation de la justice » dans un dossier qu'ils estiment « vide ».
En défendant son client contre l'accusation de financement occulte de la campagne pour le cinquième mandat, l'avocat de l'ancien Premier ministre Abdelmalek Sellal a mis directement en cause l'ancien Président Abdelaziz Bouteflika, en affirmant que s'il y a quelque chose de pénal dans cette affaire, c'est le candidat qui doit être poursuivi.
« La loi électorale parle du candidat aux élections et non du directeur de la campagne électorale. S'il y a quelque chose de pénal dans l'affaire, c'est le candidat, qui est l'ancien président de la République, qui est responsable », a-t-il tranché.
Pour cet avocat, les derniers procès relèvent de « règlement de comptes » avec deux anciens Premiers ministres à qui on avait fabriqué des dossiers « pour satisfaire l'opinion publique. Or, aujourd'hui, l'opinion publique a compris le scénario. Nous sommes face à un procès politique où il n'y a aucun fait d'ordre pénal », a-t-il dit, déplorant le fait qu'un « faux débat juridique nous est imposé par ces affaires ».
« Abdelmalek Sellal est poursuivi sur la base de la gestion et l'exécution du programme du président de la République, adopté par les deux Chambres du Parlement. Il a une fonction politique qui n'obéit pas à la fonction publique.
Il ne peut pas être poursuivi pénalement pour ses actes de gestion », a ajouté l'orateur, soutenant, en rappelant le contexte de l'arrestation de son client, que « ce procès est une honte pour la justice algérienne ».
Aussi, lors de sa longue plaidoirie, cet avocat, en évoquant les opérateurs dans le montage automobile, a expliqué que même si ceux-ci avaient obtenu des avantages, ils sont accordés par la loi et non par Sellal. Et de plaider l'acquittement de son client.
« Il n'y a qu'Ouyahia, Dieu et moi qui savons !»
L'avocat d'Ahmed Ouyahia a développé, lui aussi, une plaidoirie où il a été surtout question de politique.
Très attendu sur la question des lingots d'or que l'ancien Premier ministre avait révélés avoir reçu de la part des émirs des pays du Golfe, l'avocat a surpris l'assistance en évoquant « un mensonge ». En exhibant les journaux qui ont consacré leur Une à ces révélations, il a déclaré en évoquant « la volonté » de l'accusé :
« C'est un mensonge légal circonstanciel. J'ai visité mon client quatre jours avant le procès. Je sais ce que vous ne savez pas. Il n'y a qu'Ouyahia, Dieu et moi qui savons », a-t-il lancé, en refusant de divulguer ce qu'il sait sur la question (même en marge de la plaidoirie, il a refusé d'en dire plus aux journalistes).
« La vérité sera connue un jour », a-t-il dit. Toujours sur le même sujet, l'intervenant poursuit : « Je préfère le quatrième étage (cité par Ouyahia lors de son audition) au sous-sol, et je préfère le marché noir au cabinet noir .»
Pour l'avocat de l'ancien Premier ministre, le mouvement populaire du 22 février 2019 a été utilisé pour attenter aux anciens hauts responsables.
« Tout un gouvernement en taule, cela ne s'est jamais passé dans le monde », a-t-il lancé, soutenant qu'ils sont jugés pour leur gestion des affaires de l'Etat et appelant à réhabiliter Ouyahia qui, selon lui, n'a commis aucun crime. Regrettant l'éloignement de son client à 1 200 km de la capitale, l'orateur a affirmé que les avantages dont ont bénéficié les opérateurs lancés dans le montage automobile ont été accordés par la loi et non pas par Ouyahia. Aussi, a-t-il argué, les décisions du Conseil national d'investissement (CNI) que présidait le Premier ministre étaient prises à l'unanimité des membres dont 12 ministres et non imposées par son président.
K. A.
Lourdes peines requises contre les accusés
Le procureur général près la cour d'Alger a requis, en fin de journée de mercredi, une peine d'emprisonnement de 20 ans à l'encontre des deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, et une amende d'un million de DA pour chacun d'eux.
La même juridiction a également requis 15 ans de prison ferme à l'encontre des anciens ministres de l'Industrie, Mahdjoub Bedda, et Youcef Yousfi, et une amende d'un million DA pour chacun des accusés.
Le procureur général a requis une peine de 10 ans de prison ferme et une amende d'un million DA pour l'ancien président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Ali Haddad, ainsi que les hommes d'affaires Hassan Arbaoui, Ahmed Mazouz et Mohamed Baïri. Les mêmes peines ont été requises à l'encontre de l'ancienne wali de Boumerdès, Yamina Zerhouni, mais également à l'encontre de Hadj-Saïd Malek et Aouaroun Mohamed. S'agissant du fils de l'ancien Premier ministre, Farès Sellal, ainsi qu'Amine Tira, Mustapha Abdelkrim, Mohamed Alouane, anciens cadres du ministère de l'Industrie, le procureur général a requis une peine de huit ans de prison et une amende d'un million DA.
Pour les personnes morales, le parquet général a requis des amendes fermes, équivalent à cinq fois le maximum des peines prononcées à l'encontre des personnes physiques, avec confiscation des sommes d'argent saisies, interdiction aux employés d'exercer leurs droits civiques et familiaux et exclusion, pour une durée de cinq ans, des marchés publics.
R. N.


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