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Perspectives politiques, un congrès pour la citoyenneté !
Publié dans Le Soir d'Algérie le 19 - 01 - 2021


Par Yasmine Graine
L'Algérie, en pleine mutation politique et sociale, est secouée par des soubresauts. La crise sanitaire est venue altérer le contexte déjà difficile entraînant son lot de stress et d'anxiété. Alors que, depuis février 2019, plusieurs milliers de manifestants en masse clament le départ du système, le mouvement est prématurément asphyxié par la pandémie et le confinement.
Dès lors s'est installée une relative accalmie entretenant une effervescence qui a privilégié la communication via les réseaux sociaux et sites internet : une initiative ayant eu pour effet d'accélérer la naissance de la coordination nationale rassemblant de nombreux collectifs en marche vers un congrès pour la citoyenneté.
Depuis, on note que les relations interindividuelles ont activé l'introspection vers des objectifs opérationnels. On est plus efficace à plusieurs qu'individuellement, «une intelligence collective». L'appel du congrès pour la citoyenneté consiste à sceller un traité de convergence des forces sociales vers une opposition citoyenne déterminée à s'affranchir de l'autoritarisme.
Pour rappel, l'histoire universelle atteste du rôle des organisations de la société civile dans l'émergence de processus de démocratisation et de l'effondrement des pouvoirs dictatoriaux. Néanmoins, notre mouvement citoyen n'est pas exclusivement contestataire, il est aussi porteur d'un ensemble de valeurs sociales, civiques et humanistes.
L'incontournable philosophe Etienne Balibar estime que la résistance devra être intransigeante, ajoutant, toutefois, que «l'insoumission est nécessaire mais elle n'est pas suffisante» car celle-ci a besoin «de stratégies, d'objectifs et de moyens». C'est pourquoi, notre mouvement citoyen se donne la latitude d'une longue gestation pour assembler les ressources humaines qui vont renforcer les actions de conscientisation et d'émancipation.
Il est question aussi de préciser les concepts visant à faire émerger de nouvelles idées susceptibles de trouver des règles, une méthode, afin de déterminer ce qui nous rassemble pour un vivre-ensemble. C'est dans ce sillage d'une politique pédagogique ponctuelle que s'inscrit notre engagement, car «on ne naît pas citoyen, on le devient». «La citoyenneté n'est pas non plus simplement un statut mais un ensemble de pratiques.» Et ce sont ces pratiques qu'on projette de mettre en œuvre conjointement : les revoir et les rediscuter pour en installer les mécanismes au sein de la société. En revanche, pour l'aboutissement de ce projet collectif, les valeurs attachées à la citoyenneté devront être celles de l'ensemble des citoyens. Ces valeurs doivent émerger de l'abstraction. Dans certaines sociétés, la citoyenneté s'apparente à un rôle social et politique dont les contours sont clairement définis. Dans notre société tout reste à développer. Toutefois, on peut admettre deux éléments essentiels : les droits et les devoirs, le citoyen algérien a des droits (droit de cité) ??donc droit à la propriété : terre, symbole de la patrie et de l'appartenance. Dès lors où le citoyen a un statut juridique qui le rattache à la cité, celui-ci est tenu de respecter les valeurs de la cité : défendre l'Etat-nation, résister aux offensives et, par conséquent, à la globalisation sauvage.
Le congrès pour la citoyenneté entend recueillir les opinions des citoyens, à l'instar de la mise en commun des revendications sociales : une dynamique de solidarité horizontale qui permettra une sortie de crise. Dans le sillage d'une résistance qui peine à mettre tous les antagonistes autour d'une table pour dialoguer, le mouvement citoyen consacrera-t-il un volet ouvert à l'éducation citoyenne ? Ne doit-on pas prendre la question très à cœur, quand des pays, quand bien même très émancipés, posent le problème de la recrudescence de la violence au motif de la perte de valeurs citoyennes ?
En effet, la citoyenneté est à la fois simple et compliquée, comme on l'a souligné précédemment, elle est le produit d'un long cheminement ayant opéré progressivement vers des valeurs pérennes : on peut en évoquer les plus pratiques : la civilité, le civisme et la solidarité. La citoyenneté, ce sont aussi ces petits gestes élémentaires au quotidien. Dans le sillage d'une grande conférence-débat qui a eu lieu le 24 février 2015 à Strasbourg, suite à la profanation du cimetière juif à Sarre-Union par des adolescents et aux assassinats antisémites qui ont endeuillé la France, la question de l'éducation citoyenne s'est vigoureusement posée en Europe : la citoyenneté peut-elle être enseignée ? Effectivement, la réponse des experts académiques est affirmative : dans le passé, l'instruction civique a bel et bien existé, le collectif d'intellectuels admet même que «l'école est aux avant-postes de l'apprentissage de la citoyenneté ; en revanche, elle ne doit pas être la seule à le faire».
Selon Jacques-Pierre Gougeon, recteur de l'académie de cette région, la citoyenneté requiert un enseignement spécifique, de l'école jusqu'à l'université, car la citoyenneté est une transmission de valeurs et de règles, qui nécessite une approche comportementale.
En effet, la citoyenneté n'est pas un savoir traditionnel mais une connaissance qui évolue, en fonction des sociétés, de la globalisation et de la confrontation avec l'altérité, d'où la nécessité, dans un monde multipolaire, de construire des apprentissages appropriés pour un vivre-ensemble. Comprendre la citoyenneté, c'est expliquer comment «être ensemble à l'école et en dehors de l'école pour la construction d'une mémoire commune».
Il s'agit aussi de ne rien céder aux lobbies extrémistes et d'aller vers une déconstruction des mystifications érigées en vue de l'asservissement social : un fléau décrypté dans l'ouvrage de Mohamed Mebtoul, fondateur de l'anthropologie de la santé. L'auteur décortique la «non-citoyenneté» collective qui frappe en Algérie. Inversant le postulat, il relève les comportements inciviques du système et met le doigt sur la faille sociale.
En arrière-plan de la vitrine du monde formel, c'est le chao, «l'impossible citoyenneté». Naturellement, Mohamed Mebtoul fustige le système algérien, qui remet en question «toute possibilité d'autonomisation qui normalise les ascensions sociales et professionnelles fulgurantes, ainsi que les actions qui favorisent le statut du consommateur pour faire oublier l'émancipation politique et culturelle. Par ailleurs, il fustige un système qui consacre l'idéologie du statu quo comme ultime alternative crédible pour le salut des Algériens». Si Alain Touraine valorise le travail en le posant tel un vecteur de la citoyenneté, Mohamed Mebtoul établit le déni de cette valeur centrale soustraite par le système algérien au profit de la stagnation collective qui empêche toute tentative citoyenne. D'autre part, il note une autre valeur élevée : «la confiance» indissociable du travail, à son tour, totalement foulée aux pieds.
Pourtant, sous d'autres cieux, ce binôme «travail/confiance» a constitué la pièce maîtresse d'un ouvrage consacré au succès professionnel : il s'agit du livre de Stephen Covey intitulé Les 7 habitudes. Cet ancien conseiller de Bill Clinton estime que «le capital confiance» est une condition sine qua non de la réussite, car c'est de celle-ci que dépend la rentabilité de toute entreprise professionnelle.
M. Mebtoul déplore la «non-valorisation» du travail et la stigmatisation de l'idéologie du mérite, concluant que la citoyenneté est introuvable en Algérie. Cet aspect d'ingouvernabilité qui semble affecter l'Algérie serait-il la conséquence des phénomènes ambivalents de la globalisation ? Ou alors s'agit-il d'une malédiction locale qui ne cesse d'ébranler les consciences en raison de la politique de la purge et de l'éviction, pratiquée depuis 1962, à l'encontre des grandes figures politiques : Abane Ramdane : l'architecte de la Révolution éliminé dans l'ingratitude et l'abjection, Aït Ahmed, condamné à l'exil, Mohamed Boudiaf, assassiné en direct, sans compter toutes les profanations et meurtres consignés dans l'Histoire ? Autant de plaies béantes, une mémoire collective inapaisée et affectée qui s'enflamme à chaque nouvelle provocation. Ajoutez à ce tableau ces interpellations arbitraires qui viennent encore entretenir les amertumes et grossir les colères.
Dans un entretien réalisé par Ali Ghanem, Aït Ahmed, interrogé à propos de la citoyenneté en Algérie,
dira : «Le 6e congrès du FLN qui a suivi les événements d'Octobre fut un congrès de verrouillage et de luttes de factions au sein du FLN, une coupure totale entre l'Etat et le peuple, un peuple qui n'écoute pas les informations.(...) On a empêché le peuple algérien d'aller de l'avant, on l'a déresponsabilisé. Après trois décennies de dépolitisation, tout ce qui rappelle la politique est dévalorisé dans le cœur ou l'esprit des gens.
On a fini par leur faire croire qu'il n'y a pas de vraies valeurs en politique. On doit entreprendre une œuvre pédagogique. Mon nationalisme a toujours été fondé sur la démocratie, le retour au peuple, le retour à la citoyenneté. Le devoir du politique, c'est d'éveiller les sens à la responsabilité.»
Il est clair que l'intérêt de ce témoignage n'est pas dans la mise à mort des partis d'opposition, FLN ou autre. Etienne Balibar, rompu à la philosophie politique, appelle à la régénération de la gauche. Interrogé sur le Parti communiste, il répond sur le même ton, ce qui transparaît à travers ses multiple répliques est que les pôles d'opposition sont indispensables dans un système de gouvernance, notamment ceux qui capitalisent engagement et expérience.
En revanche, il estime qu'il faut donner de nouveaux contenus aux programmes. Un besoin de renouveau qui soit en adéquation avec les besoins du XXIe siècle. Il rajoute que «la perte ne profite pas à la société. D'autant plus que la France semble déplorer cette tentative politique d'homogénéisation ou de centralisation».
Il est évident qu'un mouvement citoyen ne se construit pas sans interroger les grandes expériences et l'interculturalité. En revanche, si ce mouvement citoyen est opérant, il n'en demeure pas moins qu'il est encore très mal compris de certains mandataires qui alignent les concepts d'émancipation citoyenne sur l'archétype du conformisme patriarcal ou de la professionnalisation sélective.
Le mouvement citoyen dans lequel nous nous reconnaissons n'est ni orienté vers une quête individuelle ni vers un «égalitarisme fictif» qui exclut toute idée ou tout débat contradictoire.
Ce mouvement citoyen a pour mission de construire du sens, de prendre en compte les revendications sociales et trouver les stratégies adéquates pour rompre avec l'ignorance, les abus, la répression, le sabotage et les iniquités, car si les Algériens ont osé fort la protesta, c'est bel et bien pour en découdre avec une politique autoritaire faite d'injustice, de stagnation et de malaise général : les jeunes et les moins jeunes, privés de loisirs, vivent dans un mouroir : les femmes, les unes dans une salle d'attente à égrener le temps, les autres à se morfondre, tandis que les jeunes hommes squattent un éventuel arrimage vers l'exil, alors que nos journalistes et citoyens activistes croupissent dans les geôles.
L'histoire de l'humanité atteste de l'action citoyenne qui a eu raison des Etats dictatoriaux pour laisser place à des mues plus clémentes. Alain Touraine, sociologue, témoigne de la révolution ouvrière : un mode de vie qui a progressé vers l'ouverture, l'altruisme, la dignité humaine, l'empathie. Depuis, le citoyen dispose de droits civils et politiques, tout en ayant également des devoirs envers la cité. Il conclut que «le monde ouvrier n'est pas seulement un groupe professionnel mais une classe sociale dotée d'une forte identité qui lutte contre le monopole et le monde établi». Alain Touraine considère d'abord la citoyenneté environnementale puis va progressivement vers une vision multidimensionnelle moderne de la citoyenneté.
En 1789, l'article premier de la Déclaration des droits de l'Homme a posé le principe de liberté et d'égalité pour le citoyen, valeurs auxquelles les citoyens sont fortement attachés. C'est pourquoi, le congrès pour la citoyenneté projette de réunir dans un même corps politique l'ensemble des individus qui formeraient une Algérie souveraine. Dans ce sillage, l'effet Balibar vint à démêler les priorités quand au triptyque liberté- égalité-fraternité.
Selon le philosophe français Etienne Balibar, «l'égaliberté est une exigence de liberté et d'égalité», il estime, toutefois, que «la liberté conserve une priorité car celle-ci garantit et protège l'individu contre tous les totalitarismes, les despotismes de la majorité et les tyrannies des minorités dominantes (oligarchies, ploutocraties, etc.)». En tout état de cause, c'est cette liberté qui est aujourd'hui menacée et remise en question dans notre pays : piétinée, embrigadée de sorte que la répression semble avoir triomphé de la tolérance. Nous nous élevons contre la maltraitance infligée aux jeunes activistes politiques et reporters : une résurrection d'injustice d'un autre temps que nous déplorons et nous nous battrons pour un Etat de droit.
Que retenir de ce tour d'horizon ? Il en ressort, d'une part, que l'exercice de la citoyenneté est une épreuve difficile, au vu des formes de citoyennetés interdépendantes : éducationnelle, juridique et politique.
Par conséquent, que faire pour que la majorité du peuple algérien, longtemps tenu loin de la politique, puisse intérioriser les concepts de la citoyenneté ? Faut-il synchroniser les actions, faire simultanément ? Exercer une politique multi-niveau à plusieurs vitesses : est-ce une des conditions pour convaincre et rassembler tous les Algériens ?
D'autre part, il en ressort que la citoyenneté engage l'enracinement et la patrie. À ce niveau-là, faut-il sans doute faire un effort pour aplanir les distinctions et les différends qui nous opposent, et, par conséquent, ne considérer que ce que nous avions en commun pour apprécier et gérer ensemble ce qui nous rassemble. C'est pourquoi cet appel à rejoindre le congrès pour la citoyenneté est un défi à relever, il faut être nombreux pour interagir, il faut des intelligences, des compétences et beaucoup de bras : une perspective pratique à ne pas manquer car seul un puissant mouvement citoyen peut apporter des solutions adéquates pour éclairer l'Algérie et sortir de la crise.
Citoyenneté «المواطنة» «Citizenship» !
Y. G.
Bibliographie
1- Mohamed Mebtoul : Algérie La citoyenneté impossible ?
2- Ali Ghanem conversations méditerranéennes.
3- La bibliothèque du citoyen Benjamin Stora
La guerre invisible. Algérie, années 90
Documents
Alain Touraine a longuement décrit les mouvements sociaux collectifs et leurs évolutions. Il fond successivement le centre d'étude des mouvements sociaux (CEMS) et le Centre d'analyses d'intervention sociologique (Cadis).
Citoyenneté mission locale
4- Etienne Balibar ; vers une citoyenneté imparfaite
La citoyenneté
Être citoyen aujourd'hui : René Cassin
L'antinomie de la citoyenneté
Etienne Balibar
Dans la proposition de l'égaliberté.


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