La gouverneure générale du Canada, Julie Payette, a annoncé, jeudi, sa démission de son poste, quelques jours après la publication d'un rapport indépendant l'accablant sur le climat de travail «toxique» qu'elle a installé. «Pour le bien de notre pays, pour l'intégrité de ma fonction vice-royale et de nos institutions démocratiques, je suis arrivée à la conclusion qu'un nouveau gouverneur général devrait être nommé», souligne-t-elle dans un communiqué rendu public, jeudi. «Des tensions sont apparues à Rideau Hall (résidence officielle du gouverneur général à Ottawa) au cours des derniers mois et j'en suis désolée», poursuit le communiqué. Le Bureau du conseil privé (instance ministérielle chargée de conseiller de manière impartiale le Premier ministre) avait diligenté une «enquête indépendante» sur les allégations de «harcèlement» et les accusations de création d'une atmosphère de travail «toxique» portées à l'encontre de la gouverneure générale. La firme Quintet Consulting a été chargée de mener l'enquête et a remis, la semaine écoulée, son rapport qui n'a pas encore été rendu public. Réagissant à la démission de la gouverneure, le Premier ministre, Justin Trudeau, a souligné que «tous les employés du gouvernement du Canada ont le droit de travailler dans un milieu sain et sécuritaire, et nous prendrons toujours cette question très au sérieux». Dans l'attente de nommer un nouveau gouverneur général, «c'est le juge en chef de la Cour suprême», Richard Wagner, qui assurera l'intérim au poste. Rappelons que Justin Trudeau avait souligné, le 3 septembre, que la gouverneure générale, en poste depuis le 13 juillet 2017, ne sera pas remplacée «dans l'immédiat». Nommé pour un mandat de cinq ans, le gouverneur général au Canada est le représentant de la Couronne britannique (poste honorifique) et occupe également la position de commandant en chef des forces armées canadiennes.