ATHMANE MAZOUZ, D�PUT� ET CHEF DU GROUPE PARLEMENTAIRE DU RCD � B�JA�A :

�Le pouvoir veut ghetto�ser le RCD dans l�Alg�rois et la Kabylie de peur d�une contamination d�mocratique des autres r�gions du pays�

Sous le th�me �Activit�s du groupe parlementaire du RCD : contraintes et d�fis�, Athmane Mazouz, d�put� et pr�sident du groupe parlementaire du RCD, a anim� dans la soir�e de samedi dernier une conf�rence-d�bat au si�ge de la section communale du Rassemblement � B�ja�a.
A. Kersani - B�ja�a (Le Soir) - Le d�put� de B�ja�a a entam� sa communication par une br�ve r�trospective sur les raisons ayant pr�valu dans la participation et la pr�sence du RCD au sein de l�institution parlementaire. Athmane Mazouz a rappel� � l�occasion les �diverses formes de pression�, selon lui, que son parti avait �subies� lors de l��laboration de ses listes �lectorales. Parlant des contraintes que le parti de Sadi a eu � affronter � l�issue des l�gislatives de mai 2007, le conf�rencier a cit�, dans la foul�e, le cas du rejet de certaines candidatures, � l�instar de celle du militant d�Alger Abdelmadjid Azzi, ancien maquisard, syndicaliste et ancien secr�taire g�n�ral de la F�d�ration nationale des retrait�s. �Malgr� les intimidations et les contraintes, le RCD, par d�fi et r�sistance, a tenu � participer � ce rendez-vous �lectoral dans le souci d�acc�der � une tribune o� le message de l�opposition peut �tre audible, pesant et catalyseur �, souligne le d�put� et pr�sident du groupe parlementaire du Rassemblement. �voquant les r�sultats des �lections de mai 2007, le conf�rencier a affirm� qu�ils ont r�v�l� �une autre fois la v�ritable nature du r�gime, caract�ris� par une fraude massive et g�n�ralis�e�. �La fraude a accouch� d�une pollution de la repr�sentation nationale �, note dans son intervention l�orateur, tout en soutenant que son parti a �t� d�poss�d� de nombreux si�ges dans plusieurs wilayas du pays. �Dans sa logique, le pouvoir a r�v�l� une volont� manifeste de ghetto�ser le RCD au niveau de l�Alg�rois et de la Kabylie de peur d�une contamination d�mocratique des autres r�gions du pays�, poursuit le chef du groupe parlementaire du RCD qui estime qu�� travers les 19 si�ges arrach�s par son parti, �le r�gime adresse trois messages importants �. Des messages qui se r�sument, explique-t-il, en un emp�chement du RCD d�acc�der � l�initiative parlementaire par la proposition de loi qui requiert au minimum 20 d�put�s, un avertissement � l�adresse de l�opposition qui consiste � dire que rien ne pourra se faire en dehors de sa volont�, synonyme de docilit� et de soumission et la tentation d�isoler le Rassemblement de l�opinion publique en le maintenant au niveau du score de 1997. Abordant le chapitre li� aux d�fis du RCD � l�Assembl�e, Athmane Mazouz a dit que le groupe parlementaire de son parti entend, face aux contraintes �voqu�es, combattre lors de cette sixi�me l�gislature �la fatalit� de l�inertie et de la soumission qui caract�risent le pouvoir en assumant clairement sa fonction tribunicienne et en menant une politique ferme contre l�alliance pr�sidentielle et ses alli�s�. Le d�put� du RCD a rappel� que durant ces trois ann�es d�exercice, le groupe parlementaire de son parti a su imposer par sa cr�dibilit� et son engagement une ligne qui tranche clairement avec ses engagements pris devant la population. Pour mieux �tayer le combat quotidien des parlementaires du RCD, Athmane Mazouz a signal� que son parti est l�une des rares formations politiques � d�noncer la fraude. Il a cit�, entre autres, le vote contre la validation des mandats des d�put�s au d�but de la l�gislature et la d�nonciation du �viol� constitutionnel du 12 novembre 2008. �Une date propre aux agendas des despotes comme l�est Bouteflika qui fera sombrer in�luctablement le pays dans une aventure politique et institutionnelle et pr�cipitera la nation dans la r�gression sociale, l�instabilit�, le marasme �conomique et le discr�dit international�, mart�le le conf�rencier. S�agissant toujours des actions parlementaires du groupe RCD, l�orateur a not� les interventions de d�nonciation de ses pairs d�put�s du Rassemblement contre �la r�gression alarmante du pouvoir d�achat des Alg�riens, la corruption et l�opacit� � Sonatrach, les placements occultes � l��tranger, les dopages financiers de minist�res client�listes, le d�tournement des fonds affect�s � l�agriculture et les violations des libert�s�. �Faisant face � un r�gime qui n�est pas pr�s d�accepter les r�gles universelles de l�exercice d�mocratique, � la confiscation du pouvoir, aux violations multiples et massives des droits, nous disons que, sans l�effectivit� de l�alternance d�mocratique, qui doit �tre l�oxyg�ne de la d�mocratie, l�Alg�rie est condamn�e � d�p�rir et � p�rir�, a conclu le chef du groupe parlementaire du RCD avant de r�pondre aux diff�rentes questions de militants et sympathisants du parti de Sadi pr�sents � la r�union.