Ne voyant rien venir de la part de la wilaya où ils ont été reçus par le chef de cabinet, au début de l'année en cours, ni de la part de l'administrateur désigné par les pouvoirs publics, les travailleurs de l'Entreprise de travaux routiers, hydrauliques et bâtiment (ETRHB) de l'homme d'affaires emprisonné Ali Haddad ont de nouveau investi la rue, dans la matinée de dimanche. Ils réclament la régularisation de leur situation professionnelle. Parti du siège de l'entreprise, située à la sortie est de la ville, le cortège de plusieurs dizaines de protestataires s'est dirigé vers la cour de Tizi-Ouzou. À travers cette énième action, les salariés entendent dénoncer le silence des pouvoirs publics qui tardent à dégager une solution quant à leur devenir en tant que salariés dont la paie n'a pas été versée depuis plus d'une année et celui de l'entreprise qui se trouve dans une situation précaire. Cette dernière est présentement gérée par un administrateur, désigné en août dernier par le tribunal administratif. Une instance que les contestataires interpellent pour dénoncer la gestion par ce dernier qu'ils disent être la cause du statu quo que vit l'ETRHB depuis que son patron est en disgrâce. Celle-ci (l'ETRHB) fait face à de multiples blocages et gel de tous les chantiers qu'elle détenait par le passé. De fait, ils réclament un plan de charge pour permettre la reprise de l'activité au sein de cette entité qui était engagée sur de nombreux projets, notamment le stade de 5 000 places, au niveau de la wilaya. Entreprise florissante, avant l'incarcération de son patron, elle employait quelque 530 employés et dispose de 4 bases de vie, une unité de fabrication de bois et d'aluminium et une centrale à béton au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou. S. A. M.
