La wilaya de Bouira qui fait face à une remontée spectaculaire des contaminations au Covid-19, une moyenne de 1 à 2 décès par jour et 5 à 10 cas de contaminations, a lancé une large campagne de vaccination de masse qui a commencé d'abord par l'installation, la semaine dernière, de chapiteaux au niveau des places publiques des cinq daïras, Bouira, Sour-El-Ghozlane, Lakhdaria, M'chédallah et Aïn Bessem, avant de passer à une vitesse supérieure depuis avant-hier samedi, avec l'entrée en lice des services de la wilaya. La wilaya a décidé d'entamer une large campagne de vaccination à l'endroit de ses employés à travers les 45 communes de la wilaya, avec un planning sur les dates de vaccination de chaque commune. Parallèlement à cette campagne qui touche les employés de l'administration, et lancée officiellement hier depuis le siège de la wilaya, par le SG de wilaya, au niveau d'un chapiteau installé dans la cour, les EPSP et les polycliniques existantes au niveau de la wilaya sont tous mobilisés pour assurer une large vaccination à une population qui était jusqu'à un passé récent, réticente à toute idée de vaccination. Il est vrai que dans la plupart des cas, cette réticence est liée à une campagne de dénigrement contre certains vaccins, et menée par des personnes malintentionnées, ou parfois par naïveté, à travers les réseaux sociaux. Cependant et depuis que les cas de contamination ont augmenté d'une manière exponentielle à travers le pays et la wilaya de Bouira en particulier, les citoyens sont — campagne de sensibilisation menée par des médecins et les membres de la Sama, la Société algérienne des paramédicaux, via la radio locale, aidant — de plus en plus nombreux à se diriger vers les structures hospitalières pour se faire vacciner. En témoigne cet engouement soudain constaté au niveau de la polyclinique Farachati ouverte exceptionnellement même durant la journée de samedi avec plus de 200 vaccinations. Il est vrai que depuis plusieurs semaines, les personnels médicaux ainsi que les membres de la Sama, dont son président Slimane Habel, ne cessaient d'appeler et d'expliquer aux gens, la nécessité de se faire vacciner pour se prémunir contre ce virus de Covid-19 qui sévit toujours avec plusieurs variants dont le plus dangereux, le Delta, qui est en train de menacer l'Europe avec une quatrième vague. Un variant contre qui l'OMS met en garde tous les pays pour être plus vigilants et revenir aux gestes barrières et autres mesures de protection, mais également, et surtout pour entamer la vaccination massive. Y. Y.
