Le baril de brut de référence pour le pétrole algérien a bouclé la semaine en trombe, reléguant la chute engrangée la semaine d'avant au rayon des mauvais souvenirs. Pour tout dire, la semaine dernière a été la plus remarquable sur le plan des prix de toute l'année 2021. C'est une semaine qui a été totalement à l'encontre des prévisions alarmistes émises quelques jours plus tôt. Prévisions influencées, il est vrai, par les 7% du prix perdus durant les sept séances du marché bouclées au soir du vendredi 20 août, lorsque les plus grandes inquiétudes alimentaient les analyses de partout, même d'intervenants sur le marché. Il a fallu un coup osé de la part d'investisseurs pour voir le prix reprendre la tendance à la hausse. Des intervenants ont en effet profité des prix à la baisse en début de séance de réouverture de la semaine dernière pour acheter du pétrole en quantité afin de susciter une remontée des prix et, ainsi, en tirer un profit maximum à la revente. Une attitude spéculative qui a vite payé en relançant le prix des deux barils de référence vers le haut durant toute la semaine. Jusqu'à vendredi, dernière séance de la semaine, les fondamentaux restant en grande partie les mêmes que la semaine d'avant, les prix du pétrole ont fini quand même par afficher des gains importants, le baril de Brent se négociant au-dessus de 72 dollars alors que le WTI grimpait juste au-dessus de 69 dollars le baril. L'explication la plus plausible de cette remontée spectaculaire des prix, selon les analystes, est liée à l'incendie de la plate-forme offshore au Mexique qui, en cours de séance, a vu d'un coup le retrait de quelque 400 000 barils de brut du marché. Ceci, en plus de l'évacuation forcée du personnel des plates-formes de production du golfe du Mexique avant la tempête tropicale Ida qui augure une absence de la même quantité de pétrole (400 000 barils) pour les prochains jours. Faits qui, donc, font baisser l'offre au moment où la demande se trouve quelque peu «souffrante» en raison de l'impact du variant Delta. De quoi atténuer un peu l'inquiétude des investisseurs et, bien entendu, des producteurs pour quelque temps, le marché étant de nouveau d'une extrême susceptibilité, prêt à réagir, dans le sens de la hausse comme celui de la baisse, à la moindre petite annonce. Azedine Maktour