La relance de l'industrie est une priorité pour dynamiser l'activité économique. Elle dépend de beaucoup de préalables au moment où l'Etat est en train de tout assainir et tout remettre en question. L'industrie est un secteur sur lequel on compte beaucoup pour booster l'économie nationale, et c'est ce qui apparaît dans les engagements du président de la République sur la base desquels il est donc question de lancer un plan d'action de relance. Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - C'est dans ce contexte que le directeur général du développement et de la compétitivité industrielle au ministère de l'Industrie s'est exprimé, hier, sur les ondes de la Radio nationale, citant la valorisation de la production nationale, l'amélioration du climat des affaires et le lancement des grands projets structurants. En sus de l'assainissement de la sphère économique et commerciale. « La volonté de dynamiser cette relance existe, il reste à en tracer le plan d'action qui va nous permettre d'atteindre cet objectif », ajoutera-t-il. Parmi les préalables liés à cette volonté politique, il faut aussi dresser un bilan pour identifier toutes les lacunes. Abdelaziz Guend dira à ce sujet qu'« on ne peut pas avancer sans se référer au passif ». Ce bilan qui vise, selon lui, à « situer notre industrie beaucoup plus sur le plan qualitatif que statistique », ce qu'il qualifie de « très utile ». L'état des lieux fait ressortir que « notre tissu industriel est constitué pratiquement de 1 million 200 000 entreprises composées dans leur majorité de petites et très petites entreprises ». De ce fait, il est question de fixer des objectifs visant à « valoriser le produit national dans la perspective de réduire au maximum un certain nombre de produits importés ». Et c'est dans ce cadre qu'il appelle à valoriser la production nationale et manufacturière pour répondre au préalable de la sécurité alimentaire. « Il est impératif de développer certaines filières agroalimentaires mais en parallèle, il faudrait également développer l'industrie structurante avec l'exploitation de certaines filières minières », fait savoir le représentant du ministère de l'Industrie. Le constat relevé des données chiffrées du bilan des années 1970 révèle une valeur de 5% du PIB industriel et qui demeure fixe à nos jours. Face à cette affirmation, Abdelaziz Guend concède que la participation du secteur de l'industrie au PIB national varie entre 5% et 6%, mais il fait remarquer néanmoins qu'« il fut un temps où l'Algérie dépassait largement ce taux ». Et de poursuivre que c'est dans ce cadre que le ministère de l'Industrie s'attelle à mettre en place tous les moyens pour que cette industrie redevienne le « serviteur » de l'économie nationale. « L'objectif étant de répondre aux besoins du citoyen », affirme-t-il. Et pour cela, il déclarera qu'« il faut mobiliser tous les organismes d'appui et d'accompagnement des entreprises dans le cadre de cette dynamisation de l'industrie ». Ceci afin de valoriser la qualité et, de ce fait, mettre sur le marché national et international un produit compétitif. Abdelaziz Guend signale également l'importance du volet inhérent au partenariat, déclarant que « le partenariat reste un moyen de dynamiser l'entreprise algérienne et de lui permettre de s'améliorer et de se positionner sur d'autres marchés ». Néanmoins, il préconise plus de « vigilance » pour que les actions de partenariat soient fructueuses. « Il faut revoir notre façon de tisser ces partenariats et définir plus clairement les conditions et les objectifs», dira-t-il. Enfin, parlant du code de l'investissement, le DG du ministère de l'Industrie estime que « le lancement du chantier de la révision du code de l'investissement est un signal fort en direction de nos partenaires et de nos entreprises pour que les choses se fassent de la manière la plus rassurante possible ». A. B.