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Le postulat électoral à l'épreuve de la transparence
Publié dans Le Soir d'Algérie le 27 - 11 - 2021

Ils sont décidément émouvants ces forçats de la bonne parole. Politiciens aguerris par le complotisme permanent que sécrète leur vie au sein des partis, ils se font un devoir de voyager en pleine cambrousse et aux côtés de leurs nouveaux candidats. C'est ainsi qu'à chaque halte, il était attendu d'eux qu'ils déclament avec autorité les vertus du vote et réclament du jobard curieux qu'il porte son choix sur l'hôte local lequel leur servira de cicérone en contrepartie.
Ainsi va la mission de tous ces leaders autoproclamés. Celle qui a consisté, tout au long de la campagne, à jouer aux bonimenteurs de souk afin de faire accroire qu'il est possible de marchander même lorsqu'il s'agit de soutiens en politique. Nos hommes politiques avaient donc voyagé comme ils purent durant les trois semaines précédant cette date du 27 novembre. En rase campagne, ils accomplirent, sans sourciller, de pensums parfois trop désagréables mais dont ils savent que la petite chronique locale oubliera vite. Il est vrai que les échanges immédiats, c'est-à-dire les courtoises flatteries, ne font plaisir qu'à ceux qui les auraient reçues parmi les foules de ces « blédards » oisifs et ne sachant parfois que peu de choses à quoi sert le « travail » d'un maire ! Tout, par conséquent, se passait de la sorte dans ce pays de grande tristesse et de vaste indigence politique même lorsqu'au fil des rencontres, certains politicards en goguette étaient piégés par de subtiles interrogations venant de quelques vrais-faux électeurs. Questionneurs persistants, ceux-là exigeaient à ce qu'on leur expliquât les slogans circulant à répétition grâce à des haut-parleurs et même, la nuit venue, à partir des écrans de télévision. De plus, les affiches habillant les murs du grand village multipliaient les mots pour expliquer, semble-t-il, ce que voulaient dire « civisme », « abstention » et « démocratie ». Plus loin, d'autres personnes voulaient comprendre ce que voulait dire un « vote vertueux » différent de celui qui ne l'était plus grâce à « l'Algérie nouvelle ».
Face à tant d'interpellations, le personnage appelé à tenir le premier rôle dans ce territoire avait fini par se défausser comme il put en remettant d'un jour à l'autre le moment propice à sa campagne afin de déclamer sa tirade. Sans doute que ce genre de propagandistes connut dans la plupart des cas une telle panne face à de pareilles inquiétudes commuées en questionnement oral par les diverses opinions. Autrement dit, les fours politiques ne manquèrent pas lesquels obligèrent ces « pédagogues » du vote à ralentir les rythmes de la propagande faute de sujets à promouvoir. Une situation surréaliste qui, semble-t-il, aurait été à l'origine d'un ralentissement total de la tenue des discours. N'ayant d'autres choix que de stimuler autant que faire se peut aujourd'hui même la présence des électeurs, ce scrutin ne pourrait compter donc que sur une mobilisation active du corpus de votants quitte à faire du porte-à-porte jusqu'aux heures limites ! Il est vrai que les principes de la démocratie aussi bien que leurs corollaires électoraux ne sont plus qu'une piètre littérature à cause de plusieurs décennies de fraudes. D'ailleurs, la prétendue élite politique qui, il y a tout juste trois semaines de campagne, se déployait péniblement dans la conduite des meetings et cela juste pour affirmer que le concours des urnes demeure certes la solution. Or, au lendemain des résultats, sera-t-elle en mesure de développer un discours contradictoire ? Tel est, en tout cas, le paradoxe central de ce républicanisme honteux. C'est également pour des raisons objectives que nos institutions sont à présent ce qu'elles étaient déjà quelques mois auparavant. Autrement dit, une architecture croupion qui n'aurait bénéficié que de quelques réaménagements légaux sans de véritables impacts quant aux consultations électorales.
Ayant fait peu de cas de la transparence impérative des votes, les partis à leur tour se sont laissés facilement corrompre progressivement. À présent, ils changent certes de discours afin de gommer la compromission sous-jacente alors que, pour la plupart, la tâche du passé est toujours perceptible dans leur démarche politicienne. En effet, en réfutant la praxis du putschisme populiste, ils se contentent de l'urbanité des oppositions et tiennent en haute suspicion les colères plébéiennes de la rue. C'est cette particularité, appelée « pantouflage carriériste » de la part de quelques personnalités, qui a contribué au laminage des vocations militantes, seules aptes pourtant à capter à nouveau un électorat jusque-là démissionnaire. Hélas, c'est le contraire qui eut lieu après la destitution du précédent pouvoir et la succession de l'actuel qui se révéla trop timoré pour imposer une véritable épuration au sein d'un multipartisme à l'éthique douteuse voire antirépublicaine pour avoir validé une magouille anticonstitutionnelle le 12 novembre 2008, laquelle ouvrit la voie à un régime de l'arbitraire et sans contrôle démocratique.
Réactivés sans sanction, les partis n'hésitèrent pas avant de faire le forcing pour dialoguer avec le nouveau régime ou, pour être exact, être disposés à s'imposer la posture de la docilité afin de recueillir des avantages significatifs dont ceux qui ont trait à la participation à toutes les élections.
C'est pourquoi l'opinion les retrouva à l'œuvre, aussi bien lorsque l'hâtive présidentielle se tint quand le nettoyage limité de la loi fondamentale passa à l'essorage des urnes. Passé par perte et profit, le Hirak fut placardé au nom d'un réalisme politique lequel s'autorisa un drôle de « pardon » à destination des partis. Mais pas que, puisque l'on plaida, ici et là, que l'immunité partisane s'imposait au regard des lois.
Or, ce scénario spécieux fit en sorte que l'électorat ne devait guère ajouter crédit aux promesses de ces bateleurs de foire toujours présents comme ils le furent par le passé. Définitivement adapté à l'abstention, le modeste votant s'était précisément installé dans les certitudes d'antan. Celles qu'il s'est données avec humour en se présentant en qualité d'ardent partisan des « voies... (voix) buissonnières », c'est-à-dire en s'éloignant des vieux sentiers de l'échec.
B. H.


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