On y est, comme promis ! Une finale 100% maghrébine comme espérée au tout début de ce tournoi arabe chapeauté par la Fifa. Algérie-Tunisie, derby d'une zone Unaf qui a dominé la compétition organisée par le Qatar, n'est jamais un match facile, simple ou dont on connaît le vainqueur avant le sifflet final de l'arbitre. Et cette 45e copie ne devrait pas déroger à cette règle. Historiquement parlant, ces deux sélections se sont croisées en matchs amicaux, ceux comptant pour les qualifications ou des phases finales à la CAN, la Coupe du monde, les JA et des JM. Une seule fois dans un tournoi regroupant également la Mauritanie qui était qualificatif à un tournoi arabe que la Jordanie a organisé en 1988. Un match conclu par les hommes de feu Noureddine Saâdi sur un fade 0-0 et une qualification à la phase finale qui s'est faite au détriment de la Mauritanie (3-0). En Jordanie, l'EN était représentée par une sélection universitaire conduite par Abdelmalek Laroui et emmenée par un certain Hadj Adlène, l'EN A était affairée par la préparation de la CAN-1988 au Maroc. C'est donc officiellement la seconde confrontation entre les deux équipes dans une épreuve arabe. La version Fifa étant plus officielle, mieux lucrative et motivante pour les joueurs en partance pour la CAN-2021 ou ceux qui veulent accrocher le train pour le Cameroun puis vers le Mondial du Qatar, dans un an, il ne fait pas de doute que le rendez-vous de cet après-midi fasse tâche d'huile, sur le plan footballistique s'entend. Plus rien à cacher Difficile dès lors d'émettre un pronostic surtout que les deux protagonistes affichent un optimisme qui en dit long sur leur ambition. Les entraîneurs, les joueurs et surtout les fans. Si bien que la fraternelle retrouvaille doit faire un seul et unique heureux. Le football ne se complaisant jamais avec l'exploit ou le standing d'hier, la rivalité sera tranchée sur le terrain d'Al-Bayt Stadium qui se préparait à accueillir d'autres finalistes que les Algériens et les Tunisiens. Fête nationale du Qatar oblige, gâchée en partie par Belaïli et ses compères, le nouveau temple du football à Al-Khor, périphérie balnéaire de Doha, sera foulé par les deux plus régulières sélections durant cette compétition. Une équipe d'Algérie invaincue jusque-là en face d'un ensemble tunisien qui s'est servi de son accroc devant la Syrie pour mieux rebondir. Et dans ce genre de confrontations, pas besoin de parler «tactique» car tout est affaire de nif, de grinta, comme tient à le faire rappeler Madjid Bougherra. Le «Magic» qui fait sa première campagne de sélectionneur en solo note que cette vertu, la grinta, départagera les deux teams. Un détail que Mondher Kebaier a également prévu dans sa préparation de cette finale qui arrive au moment où les deux formations sont physiquement lessivées et qui, de surcroît, ne veulent ni perdre encore moins se «dénuder» dans l'optique de la véritable compétition qu'est la Coupe d'Afrique des nations prévue dans trois semaines au Cameroun. Un (autre) dilemme qui risque d'étouffer le jeu et les artistes que sont les Belaïli et Msakni. Deux figures dont le chemin s'est croisé d'abord en Tunisie quand ils partageaient le maillot de l'EST et qui se croisera encore cet après-midi dans un pays où jusqu'à 18 décembre, ils gagnent leur vie. M. B. Il a notamment arbitré Tunisie-émirats et Tunisie-Oman L'Allemand Siebert pour la finale Les Verts connaîtront un nouvel arbitrage à l'occasion de la finale de cette Coupe arabe. Après le Japonais Sato (Algérie-Soudan), le Polonais Marciniak (Algérie- Liban), l'Argentin Tello (Algérie- égypte), le Brésilien Sampaio en quart de finale (Algérie-Maroc) et le Polonais Marciniak en demi-finale contre le Qatar, c'est au tour d'un Allemand, Daniel Siebert, de diriger une rencontre de la sélection de Madjid Bougherra. Siebert sera assisté par ses compatriotes Rafael Foltyn et Christian Gittelman. Ce dernier a déjà été au sifflet des deux matchs de la Tunisie durant cette compétition, face aux émirats arabes unis (1-0) lors du 1er tour et contre Oman (2-1), lors du quart de finale. M. B. Duel entre «Sang et Or»... Sept finalistes de cette Coupe arabe évoluent sous le maillot de l'ES Tunis. Il s'agit des défenseurs Bedrane, Chetti et Tougaï, côté algérien, et du gardien Ben Mostefa ainsi que le défenseur Ben Hamida et des milieux de terrain Chaâlali et Ben Romdhane. Un duel de coéquipiers qui se joue aussi bien sur le terrain, au lieu de résidence (commun) des deux délégations (Grand Hayatt Hôtel) à Doha que sur les réseaux si bien que lesdits joueurs s'expriment sur le rendez-vous de cet après-midi. ...Et des Etoilés Des retrouvailles fraternelles qui concerneront aussi des éléments des deux équipes exerçant chez l'Etoile du Sahel, en l'occurrence les Algériens Benayada, Boutmen et Meziani et les Tunisiens Yassine Chikhaoui et Moez Zaddem. Bounedjah et Belaïli sont aussi passés par là ! A ceux-là, il faut ajouter d'anciennes cohabitations algéro-tunisiennes. A l'exemple du duo Youcef Belaïli-Youssef Msakni qui ont joué ensemble il y a de cela neuf ans (2012-2013), avant que le Tunisois rejoigne Al-Duhail (club fusionné entre Lekhwiya et Al-Jeich) sous la coupe de Djamel Belmadi. L'autre Algérien a avoir porté le maillot d'un club tunisien et qui sera en face des Aigles de Carthage n'est autre que Baghdad Bounedjah (2013-2015). 1re finale de l'EN dans cette compétition L'équipe nationale disputera sa première finale dans cette compétition arabe remportée 4 fois par l'Irak, 2 fois par l'Arabie Saoudite et une fois par le Maroc, l'égypte et la Tunisie. Cette dernière avait remporté la première édition, en 1963. Il faut noter que l'Algérie participe pour la 4e fois dans ce tournoi arabe mais sans faire de bons résultats. Espérons que cette fois sera la bonne. 6 joueurs de l'équipe A La rencontre Qatar-Algérie a vu la titularisation de pas moins de 6 joueurs de l'équipe A. Une première durant ce tournoi, puisque on a vu M'Bolhi, Benayada, Bedrane, Benlamri, Belaïli et Bounedjah, soit plus de 50% de l'équipe drivée par Djamel Belmadi. Une occasion pour les internationaux A d'avoir des matchs dans les jambes en prévision de la Coupe d'Afrique des nations qui sera plus intense. 5 millions de dollars pour le vainqueur Les responsables de la commission de l'organisation de cette coupe arabe Fifa ont prévu de sommes colossales pour primer les équipes participantes à ce tournoi de football arabe. Aussi, le vainqueur touchera 5 millions de dollars, le finaliste 3 millions de dollars et le vainqueur de la 3e place 2 millions de dollars. De son côté, l'équipe qui terminera à la 4e place empochera 1,5 million de dollars. Les équipes qui sont arrivées au quart de finale vont percevoir un chèque de 750 000 dollars tandis pour la simple participation, chaque équipe touchera 500 000 dollars. S. B. Mohamed-Amine Tougaï : «On jouera cartes sur table» Absent face au Qatar, en demi-finale, pour un problème physique, le longiligne central des Verts retrouvera le groupe aujourd'hui à l'occasion de la finale tant espérée devant la Tunisie. Un pays où il évolue depuis voilà deux ans au sein de son championnat et chez la meilleure formation locale, l'ES Tunis en l'occurrence. Des Sang et Or qui compteront cet après-midi sept finalistes sur la feuille de match d'aujourd'hui, trois côté algérien et quatre tunisiens. Parmi les algériens, c'est le défenseur qui a fait forte impression pour une première chez les Verts. Un rendez-vous «spécial» pour l'ex-Sang et Or fier et motivé à l'idée d'affronter le club de Bab-Souika. «Ce sera une rencontre très spéciale pour moi. C'est une source de motivation de connaître les joueurs, certes, mais ils me connaissent également», affirmait le buteur algérien contre l'Egypte qui annonce qu'il s'agira d'un match où tout est connu à l'avance sauf l'issue du match. «On jouera cartes sur table. Il nous faudra avoir de la grinta pour l'emporter !», plaide Tougaï qui ne manque pas de préciser que «dès le premier jour, le coach Bougherra nous avait déjà dit que son seul objectif était de remporter le trophée». M. B. Abdelkader Bedrane : «Pas de sentiment» Mieux rodé en sélection, Abdelkader Bedrane ne fait pas non plus dans la dentelle en annonçant que contre la Tunisie, cet après-midi, il n'aura pas d'autre sentiment que de défendre les couleurs de son pays. «C'est vrai que je joue dans le Championnat tunisien mais je suis ici pour représenter l'Algérie. Il n'y a aucune confusion dans mon esprit. En équipe nationale, on ne peut pas se permettre de faire du sentiment. Ce match sera difficile, c'est certain. Les deux équipes se connaissent bien, mais nous allons tout faire pour l'emporter». Et de confirmer que l'objectif n'a pas changé d'un iota depuis le premier jour où la délégation a mis les pieds sur le sol du Qatar. M. B.
