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De Sankara à Goïta, la révolte des jeunes officiers
Publié dans Le Soir d'Algérie le 17 - 01 - 2022

Depuis une année, le Mali est en pleine tourmente. Au plan interne, l'instabilité tend à devenir une donnée permanente qu'encouragent d'énormes difficultés économiques et sociales d'où une sérieuse crise sans perspective de sortie à moyen terme. La paupérisation n'épargne pas les couches moyennes, tandis que les populations pauvres, fragilisées, sont des laissées-pour-compte. L'ancienne colonie française aurait pu prétendre à un meilleur statut, voir autrement l'avenir après son accession à l'indépendance le 28 novembre 1958. Il y a 64 ans de cela. Miné de l'intérieur, le pouvoir malien n'est jamais parvenu à se débarrasser des legs d'un passé fait de soumission. Tous les présidents nationalistes velléitaires sont éliminés sans autre forme de procès. Modibo Keïta (1960-1968), panafricaniste et tiers-mondiste militant, paiera de sa vie, en prison, son opposition à la politique tutélaire française, le 16 mai 1977, suite à un coup d'Etat dont on devine facilement les commanditaires. Dès lors, les coups de force à répétition vont devenir une caractéristique des pouvoirs africains de l'ère post-coloniale. Au détriment de projets de développement économique et social. Il faut voir ici les causes profondes des migrations clandestines massives en direction de l'Europe, tel un effet boomerang. L'un des éléments criants de la continuité de la domination de plusieurs pays de l'Afrique occidentale et la monnaie unique, le franc CFA, pensé et géré en dehors de leur souveraineté. Françafrique oblige, le budget de l'Etat est sous contrôle de la Banque de France. Et cela dure depuis plus d'un demi- siècle, grâce à des hommes mis en place par leurs maîtres. Hors de cette tutelle, point de salut. Ainsi, tous ceux qui ont tenté de secouer les chaînes de l'asservissement signent, en fait, leur arrêt de mort. De là à faire croire que les putschs militaires sont le propre de l'Afrique, les médias occidentaux sont là pour faire accroire à la prise en otage de la démocratie. Ceux qui tirent les ficelles ont alors toute latitude d'intervenir directement dans la gestion de leurs intérêts économiques. Le cas du Tchad est un cas d'espèce. Grâce à un agent placé dans le cercle étroit du Président Idriss Débi, assassiné, l'Elysée fut le premier avisé, d'où le départ précipité d'Emmanuel Macron à N'Djamena, la capitale qui, de surcroît, abrite une grande base militaire française. Sous « protection » de Paris, les nouveaux maîtres du Tchad n'ont pas à se faire de souci. Cela n'empêche pas pour autant l'empire néocolonial français de craquer de toutes parts. C'est le cas au Mali et en Guinée, où de jeunes officiers osent aujourd'hui dire non aux injonctions extérieures. Assimi Goïta (Mali), Mamadi Doumbouya (Guinée) seraient-ils sur les traces de Patrice Lumumba (Congo Kinshasa-ex-Zaïre), Thomas Sankara (Burkina Faso). Ils savent pourtant que, devant ce crime de lèse-majesté, ils risquent gros. Il n'empêche, de par leur remise en cause d'une situation de domination devenue intenable, ils signent la fin de la France de papa. C'est avec l'énergie du désespoir que cette dernière tente de limiter les dégâts et recourt à ses relais dont la Cédéao qui révèle son vrai visage d'instrument de domination coloniale. Preuve s'il en est, les mesures de représailles économiques prises conte Bamako sous prétexte que les militaires ne veulent pas rendre les rênes du pouvoir aux civils... plus malléables et assujettis aux intérêts de leurs maîtres. Un vent de révolte nouveau souffle, mais la bataille est rude. Pot de fer contre pot de terre ?
Brahim Taouchichet

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