Safia Mokrani remporte le Premier prix du 13e Concours national des jeunes architectes    Massacres du 8 mai 1945 : la sombre image de la politique d'extermination adoptée par la France coloniale    Le président de la République préside une réunion du Conseil des ministres    Para-powerlifting (Coupe du Monde-2024): entrée en lice de trois algériens, mercredi à Pattaya en Thaïlande    Début de l'examen de l'attestation de niveau des apprenants à distance pour les cycles moyen et secondaire    Représentant le président de la République, Cherfa au Sommet africain sur les engrais et santé des sols    Batna: appel à l'inscription d'une opération de restauration du musée de Timgad    Hamas informe les médiateurs qataris et égyptiens de son approbation de leur proposition concernant un cessez-le-feu à Ghaza    Ghaza: le bilan de l'agression sioniste s'élève à 34.789 martyrs    ALNAFT et EQUINOR signent une convention pour étudier le potentiel algérien    L'eau arrive en ville sur une distance de 146 kms    De nombreuses interpellations dans les campus américains    Les dirigeants arabes pérorent au Caire pendant qu'Israël massacre !    Mobilisation propalestinienne : Plusieurs syndicats appellent au blocage des lycées    Plusieurs projets décidés par le président de la République inspectés    Ligue 1 Mobilis: l'USMA et la JSK se neutralisent (2-2)    Distinction : Mustapha Berraf décoré de la médaille de l'Ordre national du Mali    L'international sénégalais Nicolas Jackson à égalité de but avec Didier Drogba    21 joueuses retenues pour le 3e et dernier tour qualificatif    Cérémonie jeudi à l'occasion de l'anniversaire de nationalisation des mines et de création de la Sonarem    Une bande de trafiquants de drogue démantelée et saisie de 750 capsules    Hommage aux chevaliers de la plume    Douze avions mobilisés par ''Tassili Airlines'' pour la lutte contre les feux de forêts    Conseil de la nation: la Commission des affaires juridiques examine l'avant-projet d'amendement du Règlement intérieur    Des visites d'inspection inopinées au niveau des chantiers de réalisations de logements    Projection honorifique du film «Tayara Safra» de Hadjer Sebata    Hasna El Bacharia inhumée au cimetière de Béchar    Célébration des costumes et des bijoux algériens authentiques    Enseignement et formation professionnels: les lauréats du concours du mois de Ramadhan distingués    "L'Algérie, un partenaire stratégique dans la coopération africaine", thème d'un séminaire à Alger    Tour d'Algérie-2024 : retour du MC Alger après une longue absence    Le droit de massacrer, de Sétif à Gaza    Merad appelle depuis Khenchela à l'intensification des efforts pour protéger les forêts contre les incendies    Espagne: le Maroc fustigé pour non-coopération dans la lutte contre le trafic de drogue    Belkacem Sahli réitère son intention de prendre part aux présidentielles du 7 septembre    Le wali honore la presse locale    A Monsieur le président de la République    La protesta estudiantine occidentale face aux lobbies sionistes.    ALORS, MESSIEURS LES DIRIGEANTS OCCIDENTAUX : NE POUVEZ-VOUS TOUJOURS PAS VOIR LES SIGNES ANNONCIATEURS DUN GENOCIDE A GAZA ?    Megaprojet de ferme d'Adrar : « elmal ou Etfer3ine »    Témoignage. Printemps Amazigh. Avril 80    Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'imagination au pouvoir.    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Panique à l'Elysée
Quelques mots pour le dire
Publié dans Le Soir d'Algérie le 28 - 12 - 2021

Huit ans d'« opération Barkhane » — cette intervention militaire ouverte — n'ont eu pour résultat que de créer un pot-pourri d'interventions extra-africaines pour régler un problème africain. Ventre mou des pays sahélo-sahariens, le Mali se retrouve pris dans un tourbillon d'ingérences étrangères dont on ne voit ni les résultats proclamés quant à leur but ni la fin. Qu'on en juge, en plus de la France, principal instigateur, plusieurs autres pays européens sont partie prenante d'une crise qu'ils ne font qu'exacerber. La protection proclamée des intérêts supérieurs de l'Etat malien a provoqué paradoxalement une situation de crise politique dans un pays parmi les plus pauvres au monde. C'est sans doute là le but des maîtres à penser, apôtres d'une paix introuvable, car cela permet à chacun de tirer les ficelles dans le sens évident de ses propres intérêts plutôt que d'être d'une aide quelconque.
Crime de lèse-majesté, la France, qui se prévaut toujours de son statut d'ex-puissance coloniale, se croit encore des droits sur l'ancien Soudan occidental. Dans ce cas et plus largement dans le triangle Mali-Niger-Burkina Faso, Paris fait tout pour garder la main sur tout ce qui les concerne. Quitte à jouer les trouble-fêtes comme nous le démontre son hostilité mal dissimulée au processus de paix initié par les Accords d'Alger. Torpiller toutes les initiatives africaines pour des solutions aux conflits survenus dans la région serait du seul ressort de la France. Pour se construire une « légitimité » dans la gestion des affaires d'autrui, il est clair que cette dernière actionne ses relais mus par l'appât du gain et divers avantages. Il en est ainsi de la Cédéao (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest) qui donne la fâcheuse impression de se substituer à l'Union africaine (UA) dont la Charte lui confère les prérogatives de chercher des solutions pacifiques aux conflits. C'est pourquoi ses va-et-vient incessants à Bamako laissent à penser qu'il ne s'agit ni plus ni moins que d'un harcèlement de l'équipe du colonel Assimi Goïta à qui l'on fait rappeler que ce pouvoir est illégitime parce que issu d'un double coup d'Etat militaire.
La feuille de route établie pour une transition politique vers un pouvoir civil (ici aussi, madania machi 3askaria !!), dans le cadre d'élections, signifie le départ du gouvernement actuel. Or, cela ne coule pas de source, car les Maliens, aujourd'hui, ne veulent pas être à disposition et entendent gérer par eux-mêmes leurs affaires. Cette nouvelle donne panique l'Elysée qui craint l'effet domino avec la perte du Mali. En effet, c'est toute sa présence et son influence qui volent en éclats. De plus en plus, les autorités maliennes n'obtempèrent plus aux injonctions de Paris. D'ailleurs, Bamako prend les devants, d'abord en repoussant la date des élections, ensuite, en cherchant à nouer de nouvelles alliances militaires. La tension apparue ces derniers jours entre Paris et Bamako tient justement de l'éviction de la présence militaire française dans le pays. C'est la fin de la Françafrique. La perspective qu'elle soit supplantée par d'autres puissances rivales donne d'énormes soucis à Macron et son ministre des Affaires étrangères Le Drian.
Outre la Turquie d'Erdogan qui se déploie en Afrique, la Russie de Poutine, allié traditionnel dans la région, ne veut pas être en reste. Et voilà que Paris crie au loup dans la bergerie. La raison ? L'appel de Bamako aux services de troupes paramilitaires (russes) du groupe Wagner (officiellement privé), déployées déjà dans plusieurs pays. Des sanctions en perspective par le biais de la Cédéao ? À l'évidence, le climat politique dans toute la région sahélo-saharienne ne s'inscrit pas dans une volonté d'apaisement.
Brahim Taouchichet


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.