Le p�re No�l n�a pas l�exclusivit� de distribuer les cadeaux. En fin d�ann�e, les entreprises s�y mettent aussi. Les cadeaux qu�elles offrent sont souvent classiques, inutiles, voire moches mais sont n�anmoins attendus par les partenaires, qui voient en cette d�marche purement marketing la reconnaissance d�une relation de qualit�. Nawal Im�s- Alger (Le Soir)- La pratique r�siste � la crise. Les entreprises continuent de perp�tuer la tradition en offrant � leurs clients, prestataires de services et parfois m�me employ�s, des cadeaux de fin d�ann�e. La d�marche est purement commerciale, elle vise � promouvoir l�image de l�entreprise. Le cadeau est un message en soi : il est la preuve mat�riel de la volont� de l�entreprise de saisir l�opportunit� pour dire son attachement � ses partenaires. Souvent insignifiant, inutile, il est pourtant tr�s attendu par ceux qui se sont habitu�s � en recevoir. Les entreprises publiques semblent les plus attach�es � cette pratique, probablement car disposant souvent d�un budget lui permettant de le faire. Les entreprises priv�es sont visiblement plus regardantes � la d�pense. M�me si elles tendent de plus en plus � int�grer le cadeau comme outil de marketing, elles optent souvent pour des petits objets, voire des babioles comme les porte-cl�s et les stylos. Le choix du cadeau, un casse-t�te chinois Aussi petit et moche soit-il, son choix n�cessite souvent des mois de r�flexion. Quel cadeau choisir ? Quel budget d�gager ? A qui le destiner ? Autant de questions auxquelles les responsables marketing doivent r�pondre avant de se lancer � la recherche du parfait cadeau. Tr�s souvent, les entreprises qui proposent la confection des cadeaux d�entreprises offrent une palette de produits � des prix variables en fonction du budget pr�vu pour l�occasion. Les sp�cialistes en marketing expliquent qu�avant de se lancer � la recherche du cadeau id�al, il faut pouvoir r�pondre � quelques questions : est-ce que le client doit se souvenir de vous toute l'ann�e gr�ce � ce cadeau ? Quel message vous voulez faire passer ? Voulez-vous remercier les gros clients de leurs commandes ? Une fois trouv�es les r�ponses � ces questions, c�est l�id�e qu�il faudra trouver. La forme du cadeau se d�termine �galement par rapport au profil des personnes. Les sp�cialistes marketing rappellent qu�il faut se poser des questions relatives � l�utilit� du cadeau : qu'est-ce que votre client utilise tous les jours ? Qu'est-ce qui servira � votre client et qui pourra l'aider dans son travail ? Ce n�est qu�au terme de ce processus que le cadeau sera enfin d�termin�. Souvent moches et inutiles Et pourtant, il semblerait que cette d�marche ne soit pas toujours respect�e par les entreprises alg�riennes. Elles s�y prennent souvent � la derni�re minute et font des choix pour le moins hasardeux. Attach�s-cases, stylos, coupe-papiers, cartables sont en t�te de listes des cadeaux classiques. Mais il y a pire : les tee-shirts � l�effigie de l�entreprise, les pots � crayons, les porte-cl�s, les tapis de souris font �galement partie des cadeaux les plus offerts. Ils sont sans utilit� mais ils servent tout juste � perp�tuer une tradition ancr�e dans les entreprises, quitte � passer pour une bo�te ringarde et d�pass�e par les �v�nements. Et pourtant, sous d�autres cieux, la tendance a bien chang�. On offre des ch�ques cadeaux, des produits high tech et m�me des paniers gourmands avec des produits du terroir. Des cadeaux nettement plus utiles et agr�ables � recevoir et qui n�iront certainement pas grossir la collection poussi�reuse d�objets tout aussi moches qu�inutiles� N. I. Les pires cadeaux ! Qui n�a pas un jour re�u d�une entreprise un cadeau insignifiant ? Les exemples sont l�gion. En panne d�imagination ou voulant d�penser le moins possible, beaucoup d�entreprises tombent dans la facilit�, � tel point que leurs partenaires peuvent ouvrir un magasin de reliques moches. Cartables en faux cuir, attach�s-cases aux couleurs d�primantes, porte-cl�s horribles, stylos, pots � crayons figurent parmi les pires des cadeaux mais qui restent, malheureusement, des classiques auxquels les entreprises semblent attach�es.