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DANS LES �CARNETS D�ALG�RIE�
Ma�mar Farah parle de saint Augustin, Apul�e, et Maxime, ces Berb�res de M�daourouch
Publié dans Le Soir d'Algérie le 03 - 01 - 2011

C'est avec un r�el plaisir que ses amis de Chlef ont suivi l'intervention de ce grand journaliste au cours de l'�mission �Carnets d'Alg�rie� dans laquelle il est question des illustres personnages ayant r�sid� � M'daourouch, la ville natale de Ma�mar Farah qu'il n'a quitt�e que pour quelques ann�es.
Pendant deux heures, les auditeurs se sont r�gal�s de ses r�cits � la d�couverte d'une r�gion qui n�cessite prise en charge et respect pour ces hommes de haut niveau culturel qui ont fabriqu� l'histoire h�ro�que de notre pays. Le conf�rencier n'est plus � pr�senter. Il a derri�re lui 40 ans de journalisme. Il commence � �crire � l'�ge de 15 ans lorsqu'il constate que l'�clairage public fonctionne le jour et s'�teint la nuit. 17 ans, il a une carte de presse. Il pr�conise la cr�ation d'un centre de regroupement pour des sportifs �tant donn� que cette ville de l'extr�me est est situ�e � 1000 m d'altitude loin de la pollution et peut suppl�er � S�ra�di compl�tement d�laiss�e. Il souhaiterait l'�dification d'un h�tel m�me de 40 chambres car il y a un afflux de touristes qui viennent de Tunisie. M�me pendant la d�cennie noire, M�daourouch a eu ses visiteurs. Cette attirance est li�e � la pr�sence de 25 sites historiques alors que 70% de la ville antique reste � d�couvrir. Une �quipe de fouilles a travaill� sur les lieux, mais a d� abandonner le chantier au d�clenchement de la R�volution. Les autorit�s en charge de ce secteur n'ont pas continu� le travail. Ces sites s'�tendent sur 7 hectares alors que 109 autres attendent d'�tre mis � jour. Il est regrettable de voir que m�me au chef-lieu de la wilaya de Souk Ahras, il n'existe pas d�infrastructures pouvant recevoir convenablement des touristes (h�tels et restaurants dignes de ce nom). Le tourisme est loin d'�tre le souci majeur des d�cideurs. Il y a des agences � T�bessa, mais leur nombre est en de�� de la demande. S'ensuit un dialogue avec une auditrice, Bechichi, agronome qui cultive du bl�. Elle a des atomes crochus avec Madaure puisque son p�re, agriculteur, a �difi� la premi�re mosqu�e, dont Hadj Djoudi Farah, le p�re de Ma�mar, �tait le tr�sorier. Il avait aussi un �levage de chevaux � partir duquel une �quipe a �t� s�lectionn�e pour participer � une exposition, qui s'est d�roul�e � Versailles. Mohamed Tahar Bechichi a adjoint une medersa � cette mosqu�e gr�ce � laquelle Ma�mar Farah a appris que �les Gaulois ne sont pas nos anc�tres�. Ces r�alisations ont �t� an�anties au bulldozer. �Ce fut un jour triste, �a fait mal�, s'insurge Ma�mar farah. L��mission aborde le parcours journalistique de l'invit� qui s'est �tal� sur 40 ans. Il travaille avec Kateb Yacine � El Nasr, une v�ritable �cole de journalisme. En 1955, il doit se rendre en France pour un probl�me de sant�. Son p�re r�side en Tunisie et c'est avec une intense �motion qu'il traverse la ligne Morice � l'ind�pendance. Il note que l'enseignement � la medersa �tait de meilleure facture dans la mesure o� on dispensait des cours de g�o et de grammaire alors que dans l'�cole coranique, on se contentait d'enseigner la langue arabe. Peu importe dans quelle langue on dispense l�enseignement, ce qui importe c'est ce qu'elle v�hicule. Il reconna�t toutefois que la langue arabe est tr�s riche et tr�s belle. Nous apprenons � la faveur de cette �mission que M'daourouch a �t� la 2e universit� d'Afrique. A l'�ge de 20 ans, il est chef de bureau du journal El Nasr jusqu'� son arabisation. Il rencontre un grand journaliste, Lies Hamdani. En 1972, il int�gre El Moudjahid. Il officie en tant que r�dacteur en chef jusqu'en 1984. En 1985, il est s�lectionn� pour lancer le quotidien du soir Horizons. En 1990, � la faveur de la circulaire Hamrouche, il cr�e le Soir d'Alg�rie, premier quotidien ind�pendant avec le concours d'autres journalistes : Fouad Boughanem, Zoubir Souissi, Djamel Sa�fi et Mohamed Bederina. Apr�s avoir occup� le poste de r�dacteur en chef, il quitte la r�daction pour se consacrer � un billet quotidien �Pause caf� qui a permis de sauver Roma�ssa, une fillette atteinte d'une maladie grave (le syndrome de Rasmussen). L'�mission va ensuite �voquer une grande figure de M'daourouch, le Berb�re grammairien Maxime qui a eu une longue et int�ressante correspondance avec saint Augustin. Dans cette ville numide Madaure, il a �t� un pa�en convaincu et tol�rant. Ma�mar Farah parle de Tamadite, cette ville du royaume de Syphax et Massinissa en disant que l�on a trouv� trace de cette ville cit�e par l'historien El Bekri mais sa description correspond � Madaure avant sa colonisation par les troupes romaines. L'�tymologie de Madaure est la d�formation du mot latin Madaurus comme Souk-Ahras qui veut dire �march� aux lions� car cet animal a exist� dans la r�gion jusqu'en 1926. Le petit th��tre r�serv� � la famille royale et le fort byzantin sont tr�s visit�s par les touristes. Le nombre important d'huileries d�couvertes par les arch�ologues prouve que les oliveraies foisonnaient dans la r�gion. Les fouilles � M�daourouch n'ont pas b�n�fici� d'une logistique comme Timgad, par exemple. Ensuite le moudjahid Bouteldjate va nous d�crire M�daourouch � l'aube de la R�volution. C'�tait un village o� venaient se perfectionner beaucoup d'�tudiants dont Abdelhamid Ben Badis qui venait de T�bessa o� il passait chez Larbi T�besssi avec Hadj Hamou et Benmessaoud de Djamiat el oul�mas. Il rendait visite � Hadj Djoudi Farah. Ben Badis logeait au hammam vid� de ses pensionnaires par respect pour son rang. Un seul train pour Souk- Ahras et la pri�re du vendredi se faisait dans un magasin. La 2e heure de l'�mission sera consacr�e aux grandes figures intellectuelles qui se sont illustr�es � l'�poque romaine par leur savoir. Dans l'ancienne Afrique du Nord de Massinissa, Madaure appartenait � la Numidie. C'est la ville natale d'Apul�e, premier romancier de la litt�rature universelle qui �crivait en latin. Ce Berb�re p�re du roman moderne est l'auteur de L��ne d'or (ou Les M�tamorphoses) �uvre en 11 volumes. C'est l'histoire de Licius curieux de tout comme Apul�e n� au IIe si�cle apr�s J.-C. dans une riche famille de Madaure. Il s'int�ressait � la philo, � l'astronomie, � la religion et m�me � la magie. Cette derni�re lui valut un proc�s retentissant, car il s'�tait mari� avec une femme riche plus �g�e que lui et on l'accusa de magie noire pour lui soustraire son h�ritage. Il ne dut son salut qu'� un habile plaidoyer d'anthologie �l'apologie demagia�. Il parlait ais�ment le latin et le grec. Autre figure embl�matique, celle de saint Augustin. Ce Berb�re devint �v�que d'Hippone car sa m�re �tait chr�tienne. Les concepts de ce philosophe sont l'amour, la raison, la guerre juste. Il fut contre la peine de mort pour les h�r�tiques. Ma�mar va aussi �voquer le chemin de croix de cette grande chanteuse que fut Beggar Hadda. Ma�mar Farah va parler de ses ouvrages. Il ne se consid�re pas comme �crivain mais tient � t�moigner sur les maux sociaux de son �poque. Il s'int�resse beaucoup au ph�nom�ne de la harga. Son point de vue sur la question appara�t dans son roman le R�ve sarde dans lequel il met en sc�ne Karim, la soixantaine, qui malgr� des probl�mes psychologiques arrive en Sardaigne pour aider les jeunes qui arrivent sur le sol italien. Ma�mar Farah citera cette phrase de Voltaire : �On ne conna�t Madaure qu'� travers ses corsaires alors qu'elle est la ville d'Apul�e, saint Augustin et Maxime.�

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