Le plus grand festival de litt�rature en Inde s'est ouvert hier au Rajasthan pour cinq jours de d�bats en pr�sence de plus de 200 auteurs indiens et �trangers, dont de nombreux laur�ats de prix prestigieux, tels que le Turc Orhan Pamuk qui a inaugur� cette 6e �dition. En quelques ann�es, le festival de Jaipur, pr�sent� par les organisateurs comme le plus important d'Asie, est devenu un �v�nement litt�raire incontournable en Inde. Il d�buta en 2006 avec une poign�e d'auteurs et de participants, dont des touristes �gar�s lors de leur circuit des plus beaux palais de maharajahs. Les organisateurs attendent cette fois pas moins de 50 000 personnes dans le cadre enchanteur d'un h�tel historique de la �ville rose�. Parmi les �crivains pr�sents pour cette 6e �dition, figurent notamment le Sud-Africain J. M. Coetzee, laur�at du prix Nobel de litt�rature 2003, et le Franco-Afghan Atiq Rahimi, qui a remport� le prix Goncourt en 2008. Le Turc Orhan Pamuk, �galement Nobel de litt�rature, a inaugur� le festival par une brillante discussion ponctu�e d'humour sur son �m�tier� d'�crivain. Il a rappel� son �embarras� lorsque ses compatriotes ne le prenaient pas au s�rieux quand il se pr�sentait en tant qu'�crivain dans ses jeunes ann�es car il ne trouvait pas d'�diteur. Il connut ensuite un immense succ�s mondial. Jusqu'� mardi, ces stars c�toieront sans chichis les quelque 150 auteurs indiens invit�s pour ce festival qui se targue d'�tre un rendez-vous de passionn�s o� l'absence totale de �culture VIP� permet au public de rencontrer dans la foule les �crivains et converser � b�tons rompus. Avant l'ouverture, l'un des cofondateurs du festival, l'historien britannique et expert de l'Inde William Dalrymple, a �t� accus� dans un magazine reconnu de marginaliser les auteurs indiens, leur r�servant un simple r�le de figuration. Il a aussi �t� accus� de s'�riger en �arbitre pompeux de la qualit� litt�raire en Inde�. Ces violentes accusations, dans un pays ind�pendant de l'administration britannique depuis 1947, ont surpris l'int�ress� qui a r�pondu que les deux tiers des invit�s �taient indiens et que les critiques formul�es s'apparentaient � du racisme � l'envers�.