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LES �TUDIANTS COMPTENT INTERPELLER LE PR�SIDENT DE LA R�PUBLIQUE
�Le d�cret 10-135 n�a jamais �t� annul�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 03 - 03 - 2011

Les �tudiants ont repris leurs rassemblements quotidiens devant le minist�re de l�Enseignement sup�rieur et de la Recherche scientifique. Ils estiment que le d�cret 10-135 n�a pas �t� annul� puisque cela n�a pas �t� confirm� lors de la publication du dernier Journal-Officiel paru le 23 f�vrier dernier.
Irane Belkhedim - Alger (Le Soir) - Hier, les �tudiants en pharmacie se sont joints au mouvement et ont observ�, avec leurs camaradas des autres �coles, un sit-in devant le si�ge de la tutelle, brandissant quatre revendications : le statut, la formation, l��chelon et le r�sidanat. Ils r�clament l�abrogation des textes de loi parus le 29 novembre 2009 dans le Journal-Officiel et qui stipulent que les pharmaciens obtiennent un dipl�me en pharmacie. �Nous voulons obtenir le titre de docteur en pharmacie, un meilleur statut qui valorise notre cursus�, estiment les protestataires. L��chelon pose �galement probl�me. Un pharmacien g�n�raliste est class� aujourd�hui � la cat�gorie 13 (d�cret 10-315), �un classement d�valorisant�, estime-t-on. Cinq travaux pratiques annuellement contre plus de trente cours th�oriques. �Il n�y a aucune coordination entre la pratique et la th�orie �, s�exclame Yacine, un �tudiant, pr�cisant que la qualit� de la formation est � revoir. �Nous �voluons dans un climat de cours et de polycopi�s. L�assimilation est difficile et nous ne manipulons rien�, affirme Houda. Pour pallier cette situation, les �tudiants demandent l�am�lioration des conditions des travaux pratiques et l�introduction de stages qui seront valid�s dans les trois principaux domaines : officinal, industriel et biologique. En outre, le r�sidanat et la sp�cialit� inqui�tent. Le nombre de postes d�gag�s annuellement ne r�pond pas aux besoins exprim�s, soutiennent les futurs pharmaciens. �Cela limite nos ambitions. Les conditions de travail, les moyens d�risoires dont disposent nos h�pitaux emp�chent l�ouverture de nouveaux postes.� Aussi, les postes r�serv�s aux sp�cialit�s industrielles �sont tr�s limit�s�. �Pourtant, l�industrie pharmaceutique est un domaine essentiel dans le d�veloppement de la pharmacie. Le nombre de postes octroy�s aux m�decins est sup�rieur � celui consacr� aux pharmaciens, qui normalement sont prioritaires. �
Revendications non satisfaites
La Coordination regroupant les huit �coles sup�rieures a d�cid� de reprendre la gr�ve et le sit-in devant le minist�re, estimant que la proposition de la tutelle d��laborer des textes r�glementaires qui doivent r�gir la correspondance entre l�ancien syst�me et le nouveau, le LMD est une mani�re d��viter de r�gler le probl�me. �Nous estimons que nos revendications n�ont pas �t� satisfaites. Aucune publication dans le dernier Journal-Officiel qui conforte les d�cisions annonc�es par la tutelle �, affirme le d�l�gu� de l�Ecole nationale sup�rieure en statistiques et en �conomie appliqu�e, pr�cisant que l�annulation du d�cret 10-135 n�est donc pas consid�r�e comme effective par l�ensemble des �tudiants. �La lev�e de l��tat d�urgence a �t� mentionn�e et l�annulation du d�cret n�a pas �t� publi�e. Les proc�dures constitutionnelles ont �t� viol�es ! Comment annuler un d�cret sans sa publication dans le Journal-Officiel ?�, dit-il. Pour les �tudiants, le minist�re de l�Enseignement sup�rieur et de la Recherche scientifique n�a pas pris en consid�ration leurs revendications. La Coordination des �coles sup�rieure compte saisir le pr�sident de la R�publique pour qu�il intervienne. �Nous voulons faire appel aux plus hautes instances pour trouver une solution, car nous sommes fatigu�s de protester sans jamais �tre entendus.�
L�ENA continue�
Les �l�ves de l�Ecole nationale d�administration entament leur troisi�me semaine de gr�ve. Deux repr�sentants du minist�re de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales ont rencontr� les gr�vistes pour prendre note de leurs revendications. �Nous sommes d��us. Ces deux sous-directeurs ne nous ont rien promis. On s�attendait � la visite de responsables plus importants pour nous �couter, �a n�a pas �t� le cas.� Ces universitaires ne veulent pas revenir en arri�re, ils maintiennent la protestation et continuent de faire gr�ve.
I. B.
Le pourrissement !
Des �tudiants du syst�me LMD ont observ� mardi dernier une journ�e de protestation � l�Universit� des sciences et de la technologie Houari- Boumedi�ne pour d�noncer l�annulation du d�cret 10-135.
I. B.
Halte � la manipulation !
De nombreux �tudiants ont tenu � d�noncer la manipulation de la part de l�administration. �Pour contenir le mouvement, l�administration change les porte-parole des �tudiants et choisit ceux qu�elle approuve�, affirment-ils. �Lors d�une r�union tenue cette semaine avec des responsables, notre administration nous a pr�sent� de nouvelles t�tes et nous a demand� de les �lire comme d�l�gu�s. Nous avons refus� cat�goriquement. Nous ne les connaissons pas, ils paraissaient compl�tement d�tach�s du mouvement�, a indiqu� Yacine, �tudiant � l�Ecole nationale sup�rieure en statistiques et en �conomie appliqu�e. Pour rappel, il y a quelques jours, la tutelle a propos� aux �tudiants de discuter avec les enseignants et les responsables hi�rarchiques pour �laborer des textes de correspondance entre l'ancien syst�me d'enseignement universitaire et le nouveau syst�me LMD. �On veut nous �carter de ces rencontres et de ces r�unions�, d�noncent les �tudiants.


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