Les Alg�riens sont appel�s aujourd�hui � participer, � partir de 11h, aux trois marches organis�es par la Coordination nationale pour le changement et la d�mocratie (CNCD), malgr� leur interdiction par les autorit�s. Ces rassemblements se d�rouleront, contrairement aux fois pr�c�dentes, dans trois endroits diff�rents de la capitale : au boulevard des Martyrs (� proximit� du si�ge de l�ENTV), � El-Madania ainsi qu�� A�n- Benian. Les mots d�ordre de la Coordination restent les m�mes, r�sum�s par un slogan �faire tomber le syst�me�. La CNCD persiste, donc, dans sa volont� de d�choir pacifiquement le pouvoir actuel, � travers ce nouvel appel. Ces marches appelleront �galement, comme celles qui se sont d�roul�es pr�c�demment, � un changement profond du mode de gouvernance, qui ne r�pondrait plus, selon les organisateurs, aux aspirations �conomiques politiques et sociales nationales. En effet, malgr� la scission qu�a connue la Coordination r�cemment, ainsi que l�absence de mobilisation populaire significative, les instigateurs de ce mouvement continuent � esp�rer et � croire en cette initiative des diff�rentes organisations syndicales et politiques, ainsi que des personnalit�s de la soci�t� civile. La lev�e de l��tat d�urgence annonc�e r�cemment par le gouvernement n�a pas �mouss� la volont� des dirigeants de la Coordination, qui r�clament toujours un changement �politique radical� et des r�formes visant � d�mocratiser le fonctionnement de nos institutions.� M. Belab�s, d�put� du RCD, a d�clar� que �la d�termination� de ceux qui ont d�cid� au sein de la CNCD de continuer � se mobiliser ��tait intacte� et qu�ils �ne se r�signeraient jamais � abandonner�, ce qu�ils consid�rent �tre un combat �juste, l�gitime et n�cessaire� qui a pour objectif l�obtention d�une transformation claire des �m�urs� politiques nationales, et par cons�quent l�av�nement d�une vraie d�mocratie dans notre pays. Le d�put� a �galement balay� d�un revers de la main l�argument invoqu� par les opposants au mouvement, qui consiste � affirmer que le peuple alg�rien n�adh�rait pas aux revendications de la Coordination, rappelant que le gouvernement a �interdit� le d�roulement des diff�rentes marches organis�es pr�c�demment, et reprochant aux autorit�s de vouloir ��touffer� ces rassemblements, en �emp�chant� les potentiels manifestants d�y participer, et que le syst�me �ne faisait que retarder l��ch�ance imminente de sa d�ch�ance�. Il y a lieu de rappeler que les pr�c�dentes marches ont �t� accompagn�es par la mise en place d�impressionnants dispositifs de s�curit�, qui ont �quadrill� la capitale, et qui ont, selon le d�put� RCD, emp�ch� la massification populaire des rassemblements, arguant que le d�sir sous-jacent du gouvernement �tait purement et simplement la d�cr�dibilisation de ce mouvement, qui remettrait en cause, toujours selon le d�put�, les int�r�ts de �l�oligarchie� r�gnant dans notre pays depuis pr�s de quatre d�cennies.